Condamnation prononcée par le tribunal correctionnel

Le tribunal correctionnel de Béziers a condamné un habitant de la commune à une peine d'un an d'emprisonnement, dont quatre mois assortis d'un sursis probatoire, pour des injures à caractère antisémite visant une famille et un rabbin. La peine effective à exécuter correspond à huit mois de détention. Le parquet a rendu public le prononcé de la condamnation.

Faits

Les faits rapportés se sont produits en juillet. Une famille se rendant à la synagogue — un homme de 66 ans accompagné de son épouse, de sa fille, de ses petits-enfants, d'un ami et du rabbin chargé de l'office — a été prise à partie par les occupants d'un véhicule. Des injures à caractère antisémite ont été proférées depuis le véhicule avant que celui-ci ne prenne la fuite. Les personnes visées ont relevé le numéro d'immatriculation et ont porté plainte au commissariat.

Enquête et comparution

Le conducteur du véhicule a été identifié par les enquêteurs. Il a été placé en garde à vue puis a comparu libre devant le tribunal le 25 novembre. Lors de sa garde à vue, il a reconnu une partie des propos qui lui étaient reprochés. Le procureur de Béziers, Arnaud Faugère, a communiqué sur l'issue de la procédure. Le prévenu était âgé de 25 ans et son casier judiciaire ne comportait aucune mention au moment des faits.

Mesures complémentaires et obligations

Outre la peine d'emprisonnement, le tribunal a prononcé des mesures restrictives à l'encontre du condamné : interdiction d'entrer en contact avec les victimes, interdiction de paraître aux abords des lieux de culte de confession juive pendant deux ans et obligation d'indemniser les victimes.

Contexte national

Le ministère de l'Intérieur a recensé, pour la période janvier-mai 2025, 504 incidents à caractère antisémite, un chiffre qualifié de niveau élevé et correspondant à une hausse par rapport à des périodes antérieures. Sur la même période, 145 actes antimusulmans ont été comptabilisés. Ces chiffres ont été publiés par le ministère de l'Intérieur.