Contexte
Au début du mois d'octobre, Sanae Takaichi a été élue présidente du Parti libéral-démocrate (PLD). Le 10 octobre, le parti Komeito a retiré son soutien à la coalition gouvernementale qui durait depuis plusieurs décennies, entraînant une crise politique et la perte de la majorité parlementaire pour le gouvernement sortant.
Le PLD, formation politique présente au pouvoir de manière quasi continue depuis 1955, a entamé des discussions avec d'autres partis pour reconstituer une majorité en vue d'un vote parlementaire sur la désignation d'un nouveau Premier ministre.
Négociations et accord
Le 20 octobre, les dirigeants du PLD et du Parti pour l'innovation du Japon (Ishin, parfois appelé JIP), dirigé par Hirofumi Yoshimura, ont annoncé avoir conclu un accord visant à former une coalition. Hirofumi Yoshimura a déclaré à la presse : « Aujourd’hui, nous allons signer un accord pour lancer une coalition de gouvernement. À 18 heures nous le conclurons formellement. »
Selon les déclarations publiques, l'accord a été préparé après des échanges entre les deux directions et des discussions sur des propositions politiques portées par l'Ishin.
Contenu de l'accord
Les responsables des deux partis ont convenu que le PLD mettrait en oeuvre certaines propositions de l'Ishin, parmi lesquelles la suppression de la taxe à la consommation sur les denrées alimentaires, pour laquelle un taux de 10 % était en vigueur. L'accord prévoirait également une réduction du nombre de sièges au Parlement, mesure demandée par l'Ishin.
Les informations disponibles indiquent que le Parti pour l'innovation ne devrait pas obtenir de poste ministériel au sein du futur gouvernement, mais qu'un membre du JIP pourrait être nommé conseiller spécial par la future cheffe du gouvernement.
Conséquences politiques et institutionnelles
Avec les 196 sièges du PLD à la chambre basse et les 35 sièges de l'Ishin, le bloc PLD–Ishin totaliserait 231 députés, soit deux voix de moins que la majorité absolue de la chambre basse. Les textes rapportent que la coalition serait donc à deux sièges de la majorité requise pour élire le nouveau Premier ministre lors du vote parlementaire prévu peu après l'annonce de l'accord.
Le PLD faisait face à des critiques liées à un scandale financier et à une montée de l'incertitude politique depuis le retrait de Komeito. L'accord conclu avec l'Ishin vise à stabiliser la configuration majoritaire et permettre la désignation d'un nouveau gouvernement.
Réactions économiques
L'annonce de l'accord a provoqué une réaction positive sur les marchés financiers japonais : la Bourse de Tokyo a progressé d'environ 3 % et l'indice Nikkei a atteint un niveau rapporté comme un record historique selon plusieurs comptes rendus.
Enjeux et calendrier
Le vote parlementaire sur la désignation d'un nouveau Premier ministre était prévu peu après l'annonce de la coalition. Les observateurs mentionnent que, si le candidat n'obtenait pas de majorité absolue au premier tour, un second tour à la majorité simple pourrait décider de l'issue.
Parmi les enjeux mentionnés pour le futur gouvernement figurent les questions budgétaires et économiques, les dépenses publiques, la gestion de l'inflation, les effets d'un vieillissement démographique et les relations commerciales et diplomatiques avec des partenaires étrangers. Le calendrier politique immédiat inclut la désignation du chef du gouvernement et, dans la période suivante, une visite prévue d'un chef d'État étranger qui figurait dans les agendas publics.
Points restants
Les détails complets de la répartition des responsabilités au sein du futur gouvernement et des modalités de mise en oeuvre des mesures convenues entre le PLD et l'Ishin devaient être finalisés dans les jours suivant l'annonce de l'accord. Les discussions au sein d'autres forces politiques et la tenue du vote parlementaire devaient déterminer la capacité de la coalition à obtenir la confiance nécessaire.








