Contexte de l'Affaire
L'affaire de la sextape de Saint-Etienne concerne une vidéo compromettante remontant à janvier 2015, qui montre Gilles Artigues, ancien premier adjoint centriste et rival potentiel du maire, Gaël Perdriau, en train de se faire masser par un escort-boy dans une chambre d'hôtel à Paris. Ce document vidéo a été utilisé comme levier de chantage pour assurer la loyauté politique d'Artigues et éviter qu'il ne s'oppose aux décisions municipales de Perdriau.
Déroulement Judiciaire
Depuis l'éclatement de l'affaire en août 2022, révélée par les médias, la justice a avancé pour ordonner le renvoi du maire Gaël Perdriau devant un tribunal correctionnel à Lyon, un procès devant se tenir entre le 22 et le 26 septembre 2025. Il est accusé de "chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique et participation à une association de malfaiteurs," des délits punissables d'au moins cinq ans de prison.
Les juges d'instruction ont également retenu le renvoi de trois anciens proches de Perdriau, incluant Pierre Gauttieri, ancien directeur de cabinet, Samy Kefi-Jérôme, son ancien adjoint à l'Éducation, et Gilles Rossary-Lenglet, ex-compagnon de Kefi-Jérôme, qui aurait organisé le tournage de la vidéo et révélé l'affaire en 2022. En plus de ces individus, deux couples gérant des associations stéphanoises sont accusés d'avoir bénéficié de rémunérations issues de prestations fictives financées par la mairie pour organiser le chantage, et sont poursuivis pour "abus de confiance".
Conséquences Politiques
Gaël Perdriau, malgré sa mise en examen et l'exclusion du parti Les Républicains, a continué de clamer son innocence et n'a pas démissionné de sa fonction de maire, bien qu'il se soit mis en retrait de ses fonctions à la métropole. L'affaire a dominé la politique locale, entraînant des ruptures au sein de sa majorité politique et des condamnations de ses opposants. La perspective d'un jugement présenté avant les élections municipales de 2026 est vue favorablement par différents acteurs politiques, espérant un examen qui clarifiera les allégations avant la campagne électorale.
Opinions et Réactions
Plusieurs élus de Saint-Etienne ont salué la décision judiciaire, espérant qu'elle rétablira la clarté et permettra de trancher avant les prochaines élections municipales, afin de purifier le débat public. Gilles Rossary-Lenglet, qui se définit comme le "lanceur d'alerte", a exprimé sa satisfaction que la justice soit rendue, malgré les conséquences qu'il pourrait encourir.
Développements Futurs
Par ailleurs, l'enquête a mis en lumière un projet avorté de chantage similaire impliquant l'ancien maire Michel Thiollière, bien que ce plan ait été abandonné. La situation continue de polariser la ville de Saint-Etienne, avec des répercussions sur son économie et son image publique.