Annonce de l'opération française
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé l'envoi de 40 tonnes d'aide humanitaire sur la bande de Gaza à partir du vendredi 1er août. L'opération se déroulera en coordination avec la Jordanie, impliquant quatre vols transportant chacun 10 tonnes de vivres.
Contexte humanitaire et logistique
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par des alertes des Nations unies et d'organismes internationaux concernant des niveaux critiques de malnutrition et le risque de famine dans la région. La population de Gaza, estimée à 2,4 millions de personnes, est soumise à un siège depuis le déclenchement du conflit à la suite d'une attaque du mouvement Hamas en octobre 2023.
Jean-Noël Barrot a précisé que, bien que la voie aérienne permette la livraison d'une partie de l'aide, elle demeure insuffisante pour répondre à l'ensemble des besoins humanitaires. Il a ainsi demandé la réouverture des points d'accès terrestres à Gaza, actuellement soumis à un blocus, et indiqué que 52 tonnes de fret humanitaire français restent bloquées à al-Arish, en Égypte, à proximité de l’enclave palestinienne.
Mesures de sécurité
Les autorités françaises ont souligné que la sécurité des populations civiles serait une priorité lors de ces largages afin de limiter tout risque lié à la distribution de l'aide par voie aérienne.
Initiatives internationales parallèles
Le lancement de ces opérations aériennes est concomitant avec une pause des combats annoncée par Israël pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire dans certains secteurs de Gaza. Plusieurs autres pays ont entrepris des initiatives similaires : l'Allemagne, en partenariat avec la Jordanie, a annoncé l'organisation d'un pont aérien humanitaire, tandis que le Royaume-Uni a effectué un premier largage d'aide. Les États-Unis prévoient l'établissement de centres de distribution alimentaire sur le territoire.
Situation humanitaire à Gaza
Depuis le début du conflit, l'accès des convois humanitaires est limité. Les agences onusiennes et autres institutions internationales ont multiplié les alertes au sujet de la faim et de la malnutrition affectant la population civile, estimant que la situation nécessite une augmentation rapide et significative des livraisons de l'aide.