Contexte et Déclarations
En janvier 2025, Didier Leschi, directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), a exprimé ses préoccupations concernant les débats actuels sur l'immigration en France. Selon lui, ces débats devraient être considérés sous un angle plus apaisé et rationnel, expliquant que la notion de "submersion migratoire" est erronée.
Cette approche contraste avec les commentaires du Premier ministre François Bayrou, qui a stipulé que certaines parties de la France vivent un "sentiment de submersion" en matière d'immigration. Cela a déclenché diverses réactions, y compris au sein de la gauche, et est souvent perçue comme en accord avec d'autres partis à des positions plus radicales. Bayrou a toutefois précisé que ce sentiment est principalement ressenti à Mayotte et dans certains départements.
Problématiques et Chiffres
Leschi a insisté que le défi principal réside dans la concentration de migrants dans certaines régions, ce qui entraîne des problèmes sociaux significatifs. Résoudre ces problèmes serait crucial pour éviter l'intensification des tensions. D'après les statistiques, environ 11% des habitants en France sont des immigrés, avec un taux de pauvreté de 31% parmi eux.
La situation à Mayotte est particulièrement complexe, car près de 50% de la population est d'origine étrangère, ce qui représente une singularité par rapport au reste de la France. La Seine-Saint-Denis est également mentionnée comme le département de France métropolitaine avec la plus forte proportion d'immigrés, affectée par la désindustrialisation et un taux élevé de chômage.
Perspectives et Recommandations
Selon Leschi, le sujet devrait se focaliser moins sur le nombre d'immigrés et davantage sur les conditions socio-économiques favorisant leur intégration. Il regrette que les discussions politiques occultent souvent les questions sociales cruciales liées à l'immigration.
Enfin, Leschi préconise une conversation plus raisonnée et équilibrée, orientée vers la résolution des problèmes sociaux dus à la concentration d'immigrés, plutôt qu'un discours alarmiste sur la pression migratoire.