Contexte
Le 8 décembre 2025, le président syrien Ahmed al‑Chareh a lancé un appel à l'unité nationale, un an après la chute du régime de Bachar al‑Assad. Il s'est exprimé à l'issue des prières du matin à la mosquée des Omeyyades, à Damas. Le 8 décembre 2024, Ahmed al‑Chareh était entré dans la capitale à la tête de forces rebelles et avait pris la fonction de chef d'État par intérim après la fin du régime d'Assad.
Discours et cérémonies
Lors de son allocution, Ahmed al‑Chareh a déclaré : « La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté. » Il a également rendu hommage, selon le communiqué de la présidence, aux « sacrifices et à l'héroïsme des combattants ». Des cérémonies commémoratives et une parade militaire ont été organisées à l'occasion du premier anniversaire de la destitution de l'ancien président.
Parcours du président
Ahmed al‑Chareh, âgé de 43 ans, est présenté comme un ancien jihadiste. Après son arrivée à Damas en 2024 et sa nomination comme chef d'État par intérim, il a cherché à rétablir les relations internationales de la Syrie et à obtenir la levée de certaines sanctions.
Défis sécuritaires et sociaux
Les autorités font face à des défis sécuritaires et sociaux persistants. Des violences intercommunautaires ont été signalées dans des régions où vivent des communautés druzes et alaouites. Par ailleurs, des opérations militaires menées par les forces d'un État voisin ont affecté la situation sur plusieurs secteurs du territoire.
L'administration autonome kurde, qui contrôle des zones du nord et du nord‑est du pays, a interdit les rassemblements et événements publics en invoquant la situation sécuritaire et l'activité accrue de cellules armées. Un chef spirituel alaouite a appelé au boycott de certaines célébrations.
Réactions internationales
Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, António Guterres, a publié un communiqué appelant à la reconstruction des communautés et à la réduction des divisions. Il a indiqué que cette étape devait permettre de « forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité. »
Mesures et perspectives
Le gouvernement a annoncé des mesures de sécurité et des célébrations officielles pour marquer l'anniversaire. Les responsables font état d'efforts en matière de réintégration institutionnelle et de normalisation des relations internationales, tout en reconnaissant l'existence de risques liés à la sécurité et aux tensions intercommunautaires. Les autorités et acteurs locaux devront gérer ces tensions dans le cadre des processus politiques et sécuritaires en cours.








