Contexte et lancement
Le 8 décembre 2025, les Nations unies ont présenté un appel humanitaire lors d'une conférence de presse à New York, conduite par Tom Fletcher, chef des opérations humanitaires de l'ONU. L'organisation a indiqué que des dizaines de millions de personnes étaient affectées par des conflits, des épidémies, des catastrophes naturelles et les effets du changement climatique.
Chiffres et montants présentés
L'ONU a estimé que quelque 240 millions de personnes avaient besoin d'aide urgente. Dans le cadre du lancement, l'organisation a présenté deux volets financiers : un plan global évalué à 33 milliards de dollars destiné à soutenir 135 millions de personnes, et un plan « resserré » de 23 milliards de dollars visant à porter secours à au moins 87 millions des personnes jugées les plus en danger. Le plan « resserré » est qualifié d'« hyperpriorisé » et assorti de réformes visant à améliorer l'efficacité du système humanitaire.
Financements récents et impacts
L'ONU a rappelé que l'appel humanitaire de 2025, dont le montant global dépasse 45 milliards de dollars, avait été financé à hauteur d'un peu plus de 12 milliards, un niveau qualifié de « le plus bas en une décennie ». Ce financement a permis d'aider 98 millions de personnes en 2025, soit 25 millions de personnes de moins que l'année précédente, selon les chiffres présentés. L'organisation a également signalé une baisse importante de la contribution américaine entre 2024 et 2025, passant, selon ses données, d'environ 11 milliards de dollars à 2,7 milliards de dollars.
Crises identifiées comme prioritaires
Parmi les crises retenues comme prioritaires figurent la bande de Gaza et la Cisjordanie, pour lesquelles l'ONU a demandé 4,1 milliards de dollars afin d'aider environ trois millions de personnes, ainsi que le Soudan, pour lequel elle a demandé 2,9 milliards de dollars pour quelque 20 millions de personnes affectées. D'autres zones citées incluent Haïti, la Birmanie (Myanmar), la République démocratique du Congo et l'Ukraine.
Message et mobilisations prévues
Tom Fletcher a présenté le plan comme comportant des choix visant à concentrer les moyens sur les personnes les plus exposées aux risques vitaux. L'ONU a annoncé une campagne d'appel aux gouvernements sur une période de 87 jours — une journée pour chaque million de vies à protéger — et indiqué qu'elle solliciterait également la société civile, les entreprises et le grand public en cas de manque de financements.
L'organisation a par ailleurs appelé à une réallocation relative des dépenses mondiales, en comparant le montant sollicité à la dépense globale en armements et programmes de défense, et en demandant une augmentation des ressources consacrées à l'action humanitaire.
Témoignages et dimension humaine
Lors de la présentation, Tom Fletcher a évoqué des témoignages de personnes déplacées, notamment une femme rencontrée au Darfour, à Tawila, qui avait perdu des proches et subi des violences au cours de son déplacement. Ces témoignages ont été utilisés pour illustrer les conséquences humaines des conflits et des déplacements de population.
Réformes et priorisation
Le plan « hyperpriorisé » inclut des mesures visant à concentrer l'aide sur les cas les plus critiques et à améliorer la performance du système humanitaire. L'ONU a présenté ces décisions comme nécessaires dans un contexte de ressources limitées et d'augmentation des besoins.








