Contexte
À l'approche des élections législatives et régionales prévues ce dimanche au Venezuela, le climat politique dans le pays est tendu. L'opposition vénézuélienne a appelé au boycott de ces élections, accusant le gouvernement de manipuler le processus électoral.
Arrestation de Juan Pablo Guanipa
Juan Pablo Guanipa, un dirigeant de l'opposition, a été arrêté par les autorités vénézuéliennes le vendredi 23 mai 2025. Proche de Maria Corina Machado, cheffe de l'opposition, Guanipa est accusé de conspiration contre les élections. Selon Diosdado Cabello, ministre de l'Intérieur, Guanipa est impliqué dans un réseau qualifié de "terroriste". Il est accusé de terrorisme, de blanchiment d'argent et d'incitation à la violence. Des preuves auraient été récoltées à partir de téléphones et ordinateurs saisis lors de son arrestation.
Réactions nationales et internationales
Cette arrestation a soulevé des préoccupations, notamment aux États-Unis, où le chef de la diplomatie, Marco Rubio, a dénoncé une répression croissante et qualifié l'arrestation d'injustifiée. Maria Corina Machado a vivement critiqué l'arrestation, qualifiant l'action du gouvernement de "terrorisme d'État".
Contexte historique
Depuis la présidentielle de juillet 2024, Juan Pablo Guanipa et Maria Corina Machado vivent dans la clandestinité, rejetant les résultats officiels déclarant Nicolas Maduro vainqueur, un scrutin qu'ils considèrent frauduleux. Le Conseil national électoral vénézuélien, souvent critiqué pour son absence de transparence, n'a pas fourni de détails sur les votes et a évoqué un piratage informatique suspect. Ces accusations ont conduit à un refus de participation de l'opposition aux élections législatives et régionales.
Arrestations et sécurité renforcée
Outre Guanipa, les autorités vénézuéliennes ont arrêté environ 70 personnes soupçonnées de complot pour saboter les élections, incluant des étrangers. Accusés de planifier des attaques contre des infrastructures, les détenus auraient été en possession d'explosifs et d'armes. Face à ces menaces supposées, environ 400 000 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés pour sécuriser les élections, alors que les frontières terrestres avec la Colombie sont sous surveillance renforcée.
Conséquences potentielles
L'arrestation de Juan Pablo Guanipa, une figure de l'opposition ayant précédemment exercé des mandats législatifs, complexifie davantage la situation politique et promet une période électorale tendue. Le gouvernement continue de dénoncer des complots visant la stabilité du pays, alors que l'opposition persiste dans ses accusations de répression et de manœuvres autoritaires du régime de Nicolas Maduro.