Contexte et arrestation
En juin 2025, un homme de 55 ans, résident de la région lilloise en France, a été arrêté et mis en examen pour avoir financé des viols d'enfants diffusés en direct depuis la Colombie. Ces événements ont conduit à son placement en détention provisoire. La procureure de Paris, Laure Beccuau, a annoncé que cet individu était soupçonné d'avoir dépensé plus de 30 000 euros pour assister à ces actes en ligne, en recourant à des crédits à la consommation.
Opération internationale de lutte contre la pédocriminalité
Cette arrestation est le résultat d'une opération internationale inédite menée par le parquet de Paris en partenariat avec l'Office central pour la répression des violences faites aux mineurs (OFMIN) et les autorités colombiennes. Dans ce cadre, le commanditaire français, ainsi que des auteurs locaux et des intermédiaires financiers, ont été interpellés simultanément. Cette étroite collaboration a été facilitée notamment par la présence d'un magistrat de liaison français en Colombie.
Implication du suspect
Le suspect, décrit comme un consommateur frénétique de contenus pédopornographiques, est accusé d'avoir commandé entre 500 et 600 viols sur une fratrie colombienne, composée de filles et de garçons de différents âges, filmés en direct. Ces actions s'inscrivent dans le cadre d'un phénomène connu sous le nom de "livestreaming", qui consiste à organiser des agressions sexuelles sur des mineurs diffusées en direct à des clients situés dans d'autres pays.
Enquête et implications légales
Les investigations ont débuté à la suite de signalements du National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC), une organisation américaine. Le suspect a été mis en examen pour plusieurs chefs d'accusation, dont la complicité de traite des êtres humains à l'égard de mineurs, agressions sexuelles, et détention d'images pédopornographiques. L'enquête, désormais sous la direction des juges d'instruction, vise à déterminer l'ampleur globale de ce réseau de pédocriminalité.
Conséquences et avenir de l'enquête
Lors de la perquisition au domicile du suspect, des armes et du matériel électronique ont été saisis. L'OFMIN continue ainsi à évaluer l'étendue de ce réseau criminel, une tâche cruciale dans la lutte contre ces actes qui demeurent difficiles à détecter et à prévenir par les autorités en raison de la nature éphémère et souvent non traçable des contenus en livestream.