Contexte des attaques
Depuis le 13 avril 2025, plusieurs attaques synchronisées ont visé des établissements pénitentiaires en France, manifestant le nom d'un groupe jusqu'alors inconnu, "DDPF" (Défense des prisonniers français). Les attaques ont inclus des incendies de voitures de personnels pénitentiaires, des tirs de mortiers d'artifice sur des prisons, et même des tirs de kalachnikov, notamment sur le centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède.
Opération de police
Le 28 avril 2025, une vaste opération policière a été lancée à 6h00 du matin, menée par le Parquet national antiterroriste (Pnat) en collaboration avec d'autres services de sécurité. Cette action coordonnée s'est déroulée en région parisienne, à Marseille, Lyon, Bordeaux, ainsi que dans plusieurs autres villes.
Arrestations et perquisitions
Le Pnat a initialement annoncé 22 arrestations, auxquelles se sont ajoutées trois autres au cours de la matinée, portant le total à 25 personnes interpellées. Parmi celles-ci, cinq individus détenus ont été extraits de leurs cellules pour être placés en garde à vue, une mesure pouvant durer jusqu'à 96 heures.
Conséquences et mesures législatives
Cette série d'arrestations intervient alors que le Parlement français s'apprête à voter une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre le narcotrafic. Les autorités voient dans ces attaques la main de la grande criminalité organisée, potentiellement liée à des réseaux de narcotrafiquants.
Réactions officielles
Le Ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a salué le "professionnalisme des magistrats et des enquêteurs", réaffirmant que "force reste à la loi et à la République". Le Premier ministre François Bayrou, en visite dans un des centres pénitentiaires touchés, a souligné la fermeté du gouvernement face à ce qu'il considère comme une menace à l'ordre public.
Nature des attaques
L'apparition du sigle "DDPF" a été signalée pour la première fois à Agen, associée à l'incendie de sept véhicules sur le parking de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire. Si le mode opératoire évoque souvent la criminalité organisée, d'autres aspects pourraient suggérer une implication de l'ultra-gauche, ce qui complexifie l'identification précise des auteurs et de leurs motivations exactes.
Conclusion
L'enquête, conduite par près de 200 enquêteurs et employant des techniques d'analyse sophistiquées, se poursuit. Les actions coordonnées visent à démanteler les réseaux responsables de ces attaques tout en assurant la sécurité des personnels pénitentiaires à travers la France.