Contexte et déclenchement des hostilités
La bande de Gaza est actuellement le théâtre d'une intensification de la violence depuis la réescalade des conflits en octobre 2023. Le 7 octobre, une attaque majeure menée par le Hamas a entraîné d'importantes pertes humaines du côté israélien, déclenchant une riposte militaire d'Israël. À la suite de cet événement, les tensions ont monté d'un cran dans le conflit opposant Israël au Hamas.
Libération de l'otage Edan Alexander
Dans ce climat de tension, la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander a eu lieu. Edan Alexander, âgé de 21 ans, était le seul otage américain encore détenu dans la bande de Gaza. Sa libération a été facilitée par les efforts diplomatiques impliquant plusieurs médiateurs, dont le Qatar. La libération a été accueillie avec des scènes de liesse en Israël, notamment à Tel-Aviv, où ses proches se sont rassemblés.
Reprise des frappes sur Gaza
Après une pause temporaire dans les combats pour permettre cette libération, l'armée israélienne a repris ses bombardements sur la bande de Gaza. Dans la nuit du lundi au mardi suivant, un bombardement a été signalé sur l'hôpital Nasser de Khan Younès, situé dans le sud du territoire palestinien. Selon l'armée israélienne, ce site était utilisé par les hauts responsables du Hamas comme centre de commandement et de contrôle, justifiant l'attaque.
Conséquences de l'attaque
L'attaque sur l'hôpital a fait plusieurs victimes parmi les patients, bien que leur nombre n'ait pas été précisé par les autorités du Hamas. Le Hamas a accusé l'armée israélienne d'avoir intentionnellement ciblé et tué le journaliste palestinien Hassan Aslih, présenté comme directeur de l'agence de presse Alam24, tandis que ce dernier était soigné après une blessure précédente. L'armée israélienne, de son côté, a affirmé qu'Aslih avait été visé car il opérait en tant que "terroriste agissant sous couverture de journaliste".
Réactions et enjeux humanitaires
La reprise des bombardements israéliens intervient malgré une situation humanitaire déjà critique à Gaza, exacerbée par un siège prolongé et l'interdiction de l'entrée d'aide humanitaire imposée par Israël depuis mars. Un rapport de l'IPC (Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire) signale un risque imminent de famine, amenant 22 % des habitants vers une situation humanitaire qualifiée de "catastrophique". Cette reprise militaire s'accompagne d'un projet israélien annoncé de "conquête" des régions de Gaza, prévu pour début mai.
Efforts internationaux et perspectives de paix
Parallèlement, les discussions indirectes pour une trêve entre Israël et le Hamas sont actuellement au point mort. Le Premier ministre israélien a envisagé d'envoyer une délégation à Doha pour de potentielles négociations sur les captifs restants, espérant établir un cadre pour mettre fin aux hostilités.
Dans ce contexte, l'administration Trump a été sollicitée par le Hamas pour poursuivre ses efforts diplomatiques et contribuer à une résolution pacifique du conflit, bien que les perspectives d'une telle issue demeurent incertaines à court terme.