Brigitte Macron a déclaré être « désolée » si ses paroles ont « blessé les femmes victimes » de violences sexuelles lors d'une intervention publique en décembre 2025. Elle s'est exprimée à l'occasion d'une interview accordée au média Brut, dans laquelle elle a expliqué le contexte et précisé la portée de ses propos.
Contexte
Au début de décembre 2025, des militantes du collectif #NousToutes ont interrompu un spectacle de l'humoriste Ary Abittan dans la salle parisienne des Folies Bergère, portant des masques et scandant des messages visant l'artiste. Ces actions faisaient suite à des accusations portées contre l'humoriste à la fin de 2021, une instruction qui s'est soldée par un non-lieu confirmé en appel. Des manifestations de protestation ont depuis contesté le retour sur scène de l'artiste.
Des échanges en coulisses entre Brigitte Macron et l'artiste ont été filmés et diffusés, dans lesquels l'épouse du chef de l'État a qualifié les militantes de "sales connes". La diffusion de ces images a entraîné une réaction publique et médiatique.
Déclarations de Brigitte Macron
Lors de l'entretien à Brut, Brigitte Macron a déclaré qu'elle était "désolée" si ses paroles avaient blessé des femmes victimes et a ajouté que ce sont ces femmes "et elles seules" qu'elle a en tête. Elle a précisé que ses remarques s'inscrivaient dans un cadre privé et qu'elles étaient destinées, selon elle, à un cercle restreint.
Interrogée sur le regret de ses propos, elle a répondu qu'elle ne pouvait pas se dire regretter d'avoir parlé, en distinguant ses interventions publiques de ses échanges privés. Elle a expliqué qu'en coulisses elle avait voulu rassurer l'artiste et répondre à ce qu'elle a perçu comme sa "peur", indiquant n'avoir pas d'autres mots à sa disposition à ce moment-là et affirmant ignorer que ces échanges étaient filmés.
Brigitte Macron a réaffirmé son engagement en faveur des victimes de violences et de harcèlement, déclarant intervenir lorsque des demandes d'aide lui sont adressées et assurer une discrétion dans les actions qu'elle conduit.
Réactions et suite
La diffusion des propos a provoqué des réactions sur les réseaux sociaux et un soutien affiché envers les militantes, plusieurs personnalités publiques reprenant en solidarité le slogan utilisé dans les vidéos. La séquence a relancé le débat public sur la responsabilité des personnalités publiques et la place des actions de protestation contre des artistes faisant l'objet d'accusations.
Aucune autre déclaration officielle de la présidence n'a été incluse dans cet article. L'affaire demeure suivie dans l'espace médiatique et politique.








