Contexte
Un accord de cessez‑le‑feu entre Israël et le mouvement Hamas a été conclu après des négociations indirectes en Égypte. L'accord s'inscrit dans un plan en 20 points présenté par le président des États‑Unis. Des médiateurs internationaux, dont des représentants des États‑Unis, de l'Égypte, du Qatar et de la Turquie, ont participé aux discussions.
Approbation et signatures
Le gouvernement israélien a approuvé la première phase de l'accord lors d'une séance du cabinet et du cabinet de sécurité. Des responsables israéliens et des représentants des autres parties ont signé la version finale de cette première phase en Égypte. Des déclarations publiques ont précisé que l'entrée en vigueur du cessez‑le‑feu suivrait cette approbation.
Entrée en vigueur et déroulement opérationnel
Le cessez‑le‑feu est entré en vigueur le vendredi 10 octobre 2025 selon les annonces publiées par les autorités. L'accord prévoit une période initiale d'arrêt des combats suivie d'une fenêtre de 72 heures destinée à permettre la libération des otages.
Pendant la phase initiale de retrait, l'armée israélienne a indiqué qu'elle se repositionnerait vers des lignes de redéploiement définies (parfois qualifiées de « ligne jaune ») et qu'elle conserverait le contrôle d'une partie importante du territoire de la bande de Gaza. Des autorités israéliennes ont précisé que l'armée maintiendrait le contrôle d'environ 53 % du territoire durant cette première étape.
Des responsables de la Défense civile de Gaza ont déclaré que les forces israéliennes s'étaient retirées de plusieurs zones de Gaza‑ville et de secteurs de Khan Younès. Les autorités militaires israéliennes ont toutefois mis en garde que certaines zones restaient dangereuses pour la population civile.
Déplacements et retours de population
À la suite de l'annonce du cessez‑le‑feu, des milliers de personnes déplacées ont entrepris de retourner vers le nord de la bande de Gaza, empruntant notamment la route al‑Rachid reliant le centre et le sud au nord de l'enclave. Des équipes de secours ont commencé à fouiller les décombres dans différentes localités et à localiser des corps et des survivants.
Situation des otages et modalités d'échange
Les bilans fournis publiquement sur la question des otages varient selon les déclarations des autorités. Des communiqués ont indiqué qu'au total 251 personnes avaient été enlevées lors de l'attaque initiale et emmenées à Gaza. L'armée israélienne a déclaré que 47 personnes restaient retenues et qu'au moins 25 d'entre elles étaient décédées. Le Premier ministre israélien a, par ailleurs, mentionné une liste de 48 personnes figurant comme otages, dont 20 vivantes et 28 décédées.
L'accord prévoit la libération d'otages en échange de la remise de détenus palestiniens : des déclarations officielles ont évoqué la libération d'environ 250 détenus pour raisons de sécurité et d'environ 1 700 Palestiniens arrêtés depuis octobre 2023 en échange des captifs retenus à Gaza. Les modalités précises de l'échange, ainsi que la liste des personnes concernées, ont été rendues publiques par les autorités israéliennes pour une partie des détenus inclus dans l'accord.
Supervision internationale et mesures de sécurité
Le dispositif de mise en œuvre compte une composante internationale. Des responsables américains ont indiqué qu'environ 200 militaires seraient mobilisés dans un rôle d'observation et de supervision initiale, en coordination possible avec des contingents d'autres pays impliqués dans le processus. L'accord prévoit également la création d'un mécanisme de supervision et des discussions sur la mise en place d'une autorité de transition pour la gouvernance de Gaza, proposition qui a fait l'objet de réserves de la part de certaines factions palestiniennes.
Phases suivantes et points de divergence
La deuxième phase du plan porte sur des questions de désarmement du Hamas et sur la poursuite du retrait des forces israéliennes par étapes. Ces points font l'objet de désaccords : le Hamas demande un retrait total des forces israéliennes de Gaza, tandis que les autorités israéliennes conditionnent le retrait à des garanties de sécurité et au désarmement du mouvement.
Bilan humain et besoins humanitaires
Le conflit antérieur à cet accord a entraîné un grand nombre de victimes et des destructions étendues dans la bande de Gaza. Le cessez‑le‑feu a permis de faciliter certaines opérations de secours et d'accès humanitaire, mais les autorités ont signalé des besoins importants en aide, en soins médicaux, en eau et en énergie. Des annonces publiques ont appelé à la mise en place rapide de corridors d'aide et à la coordination internationale pour la reconstruction et l'assistance.
Réactions politiques
Plusieurs responsables politiques ont commenté l'accord et ses perspectives. Le chef du gouvernement israélien a exprimé que la libération des otages constituait une priorité. Le président palestinien a déclaré souhaiter la paix et la stabilité entre Palestiniens et Israéliens. Des dirigeants internationaux ont exprimé leur appui à la mise en œuvre du plan et ont proposé des initiatives en matière d'aide et de reconstruction. Certaines propositions, notamment la création d'un comité de supervision présidé par des acteurs internationaux, ont été rejetées par des responsables du Hamas.
Suites attendues
Les parties se sont engagées à poursuivre les négociations pour les étapes suivantes du plan, incluant la mise en œuvre des mesures de sécurité, la supervision internationale et les modalités de désarmement et de gouvernance. La mise en œuvre effective dépendra des confirmations opérationnelles sur le terrain, de la réalisation des échanges convenus et de l'évolution des positions des différentes parties engagées dans le processus.








