Contexte et propositions de cessez-le-feu
Le mercredi 12 mars 2025, l'ancien président américain Donald Trump a annoncé que des négociateurs américains se rendaient en Russie pour discuter d'un éventuel cessez-le-feu dans le conflit en Ukraine. Cette initiative intervient alors que l'Ukraine se montre disposée à conclure un cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie.
Les pourparlers, qui ont impliqué des responsables américains et ukrainiens, visaient à formuler une proposition de trêve pour jeter les bases d'une paix potentielle après plus de trois ans de conflit. Cependant, le Kremlin a réagi prudemment à la proposition américaine, en attendant davantage de détails sur les conditions de l'accord.
Réactions et débats internationaux
Le président Trump a exprimé l'espoir que son homologue russe, Vladimir Poutine, considérera favorablement le cessez-le-feu proposé. Il est resté cependant évasif quant aux mesures que les États-Unis pourraient prendre si la Russie le refusait. Le chef de la présidence russe, Dmitri Peskov, a confirmé qu'une communication de haut niveau pourrait avoir lieu dans un délai court pour aborder la question.
Les États-Unis ont confirmé l'envoi de l'émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou dans la semaine du 12 mars 2025 pour discuter de la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu de 30 jours, déjà soutenu par Kiev. Cependant, le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué qu'un cessez-le-feu préliminaire serait "inacceptable" sans informations détaillées supplémentaires.
Réaction des principaux acteurs
Les États-Unis espèrent que la Russie accepte le cessez-le-feu, insistant pour une réponse positive de Moscou après une suspension temporaire des aides militaires à l’Ukraine. Steve Witkoff devrait se rendre à Moscou pour des négociations directes et le conseiller à la sécurité nationale américain, Mike Walz, s'est déjà entretenu avec son homologue russe.
Le ministre des Affaires étrangères de Russie, relayé par son ambassadeur en France, Alexey Meshkov, a souligné la nécessité d'un accord basé sur les pactes antérieurs entre la Russie et l'Ukraine de 2022. Ceux-ci stipulaient le non-alignement de l'Ukraine sur l'Otan et l'absence de troupes de l'Alliance sur le territoire ukrainien.
Tensions sur le terrain
La situation militaire demeure tendue, particulièrement dans la région de Koursk, avec des actions militaires intensifiées. Vladimir Poutine a ordonné à ses forces de "libérer complètement" le territoire concerné des troupes ukrainiennes. Le chef d'état-major de l'armée russe, Valeri Guerassimov, a déclaré que de nombreux militaires ukrainiens avaient commencé à se rendre, tandis qu'Oleksandre Syrsky, commandant en chef de l'armée ukrainienne, a indiqué que ses troupes pourraient devoir manœuvrer vers des positions plus défensives.
Perspectives de la trêve
Les responsables américains espèrent parvenir à un cessez-le-feu significatif qui pourrait mener à la paix, soulignant que la décision reste aux mains de Moscou. Marco Rubio, secrétaire d'État américain, a insisté que "la balle est maintenant dans le camp" des Russes, et qu'une réponse positive ouvrirait la voie à des progrès réels, avertissant qu'un refus démontrerait des intentions hostiles.
Volodymyr Zelensky, président ukrainien, a réagi avec méfiance tout en exhortant la Russie à se prononcer sur la proposition de trêve. Il a affirmé la priorité de protéger les unités ukrainiennes à Koursk, restant évasif sur une possible retraite.
Réactions internationales
Les États européens, largement exclus des pourparlers, appellent à des garanties de sécurité solides pour l'Ukraine. Un consensus émerge pour renforcer le soutien militaire à l'Ukraine. La Chine a noté la proposition sans engager de réponse concrète.
Alors que des négociations américano-russes se préparent, une attaque au missile balistique sur le port d'Odessa, attribuée à la Russie, a été signalée, causant des décès et des dégâts significatifs. Des mouvements de troupes russes marquent une avancée dans la région de Koursk, augmentant la pression sur les forces ukrainiennes.