Observations de l'OFDT sur la baisse des ventes de tabac
Les ventes de tabac en France ont enregistré une baisse significative de plus de 11% en 2024 par rapport à 2023. Cette diminution, confirmée par l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), s'inscrit dans une tendance générale de réduction continue du tabagisme observée depuis plusieurs années, avec une baisse moyenne de 7% par an entre 2017 et 2024.
Baisse uniforme et facteurs régionaux
La diminution des ventes de tabac est uniforme sur l'ensemble du territoire français. Plus spécifiquement, une diminution notable est enregistrée dans les départements frontaliers de la Belgique, probablement due à une hausse de 25% des prix du tabac en Belgique depuis janvier 2024.
Statistiques de ventes en 2024
En 2024, les ventes totales de tabac dans le réseau des buralistes en France continentale ont atteint 32.846 tonnes. Par type de produit, les cigarettes ont vu une baisse de 12,3% et le tabac à rouler de 13,2%. Cependant, les ventes de produits tels que les cigares, le tabac à priser et le tabac à mâcher ont augmenté de 2%.
Impact sur la prévalence du tabagisme
Le tabagisme a continué de diminuer, atteignant un "niveau historiquement bas" selon l'OFDT. Moins d'un quart des adultes âgés de 18 à 75 ans fumaient quotidiennement en 2023, marquant la prévalence la plus faible jamais enregistrée depuis le début du siècle. Cette baisse est en partie attribuable à l'accès accru aux dispositifs d'aide au sevrage tabagique, tels que les traitements de substitution nicotinique, dont les ventes ont augmenté de 10% entre 2023 et 2024.
Mesures gouvernementales et interdictions
Face à cette situation, le gouvernement français a décidé de renforcer ses mesures anti-tabac. À partir du 1er juillet 2025, une interdiction de fumer sera mise en place dans de nombreuses zones publiques, notamment sur les plages, dans les parcs, les jardins publics, autour des établissements scolaires et des abribus. Le non-respect de ces interdictions pourra entraîner une amende de 135 euros.
Réactions et perspectives
Le ministère de la Santé a précisé que ces mesures seront accompagnées d'une phase de sensibilisation et de communication plutôt que de répression immédiate. Ces nouvelles mesures ont été saluées par des organismes tels que la Ligue contre le cancer, qui les considère comme un ajout significatif à la réglementation anti-tabac. En revanche, certaines voix expriment leur inquiétude concernant les effets potentiellement contre-productifs d'un encadrement trop strict de produits de réduction des risques, comme le vapotage.