Contexte général
Depuis début septembre, les États-Unis ont déployé des moyens militaires dans la mer des Caraïbes, présentés par Washington comme une opération de lutte contre le trafic de stupéfiants. Le dispositif comprenait, selon les autorités évoquées dans les informations initiales, plusieurs navires et avions de combat furtifs. Au moins six frappes ont été rapportées depuis le début de ce déploiement, faisant au moins 27 morts selon les éléments publics cités.
Allégations de la Colombie
Le président colombien Gustavo Petro a déclaré que des membres du gouvernement des États-Unis avaient violé l'espace maritime colombien et tué un pêcheur, identifié par les autorités colombiennes comme Alejandro Carranza. Selon le président, le bateau de la victime dérivait et avait activé un signal de panne en raison d'un moteur hors service. Des proches ont affirmé avoir reconnu l'embarcation apparaissant dans des images d'une attaque datée de la mi-septembre.
Une personne présentée comme proche de la victime a indiqué que les pêcheurs de la zone avaient cessé de sortir en mer par crainte de nouvelles frappes. Le président Petro a demandé des explications au gouvernement des États-Unis et, selon les déclarations publiques antérieures, a évoqué la possibilité d'une procédure pénale au niveau international en réponse à ces opérations.
Frappes contre un sous-marin et rapatriement d'un rescapé
Des États-Unis ont également communiqué avoir frappé un submersible accusé de transporter des drogues. Le président américain a indiqué qu’un submersible aurait transporté principalement du fentanyl et d’autres substances illicites. Selon les déclarations faites par les autorités américaines, quatre personnes se trouvaient à bord, deux auraient été tuées et deux autres survivants devaient être rapatriés vers leur pays d’origine, la Colombie et l’Équateur.
Un homme de nationalité colombienne, présenté comme rescapé d’une frappe contre un sous-marin, est retourné en Colombie. Les autorités colombiennes ont indiqué qu’il présentait des traumatismes crâniens et qu’il était arrivé sous sédatifs et sous assistance respiratoire. Le ministère colombien compétent a précisé que cette personne serait jugée conformément à la législation nationale.
Aspects juridiques et diplomatiques
La légalité d’opérations armées conduites contre des suspects non interceptés ni interrogés dans des eaux étrangères ou internationales a fait l’objet de discussions et de critiques. Bogotá a dénoncé le déploiement et évoqué une atteinte à la souveraineté de ses eaux territoriales. Le Venezuela, cité comme un des pays particulièrement visés par le dispositif américain, a nié toute implication dans des réseaux de trafic de drogue et a accusé les États-Unis de chercher à poursuivre des objectifs politiques.
Les autorités américaines n’ont pas rendu publics certains détails opérationnels, notamment le point de départ des embarcations ciblées. Par ailleurs, les méthodes employées pour lutter contre le trafic maritime de stupéfiants, incluant l’usage de semi-submersibles construits dans des chantiers clandestins, ont été rappelées comme éléments du contexte de ces opérations.
Situation actuelle
Les déclarations publiques des autorités colombiennes font état d’une demande d’explications adressée aux États-Unis et du retour d’un ressortissant colombien rescapé d’une frappe contre un submersible. Les débats sur la légalité des frappes et sur les conditions de souveraineté maritime restent ouverts dans le cadre des réactions diplomatiques et juridiques évoquées publiquement.








