Contexte
Une commission d'enquête de l'Assemblée nationale, lancée par le groupe Les Républicains et présidée par Xavier Breton, a pour objet d'examiner des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes. La composition du bureau de la commission a été critiquée par des groupes de gauche, qui soulignent l'absence de députés issus de ces groupes alors que le règlement prévoit de s'"efforcer de reproduire la configuration politique de l'Assemblée".
Position de La France insoumise
Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a déclaré le 30 novembre 2025 que les parlementaires de son mouvement, et en particulier Jean‑Luc Mélenchon, ne devaient pas répondre aux convocations de cette commission. Selon ses propos, la commission « ne respecte pas les règles » et ne devrait donc pas être considérée comme une commission d'enquête au sens du règlement.
La commission avait souhaité auditionner Jean‑Luc Mélenchon à une date annoncée par l'Assemblée nationale, cette convocation restant conditionnée à une réponse de l'intéressé.
Réactions gouvernementales
Interrogé sur BFMTV, le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a jugé « dommage » la décision de La France insoumise de ne pas vouloir se présenter à la commission. Il a estimé qu'en critiquant l'action du gouvernement et en qualifiant celle‑ci d'« islamophobe », certains responsables politiques pouvaient, selon lui, donner crédit à des discours portés par des courants de l'islam politique. Il a ajouté qu'il serait « intéressant d'entendre » LFI dans le cadre de la commission.
Auditions et suites prévues
La commission prévoyait également d'auditionner la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, lors d'une séance programmée mardi. L'entourage de Marine Tondelier a indiqué qu'elle se soumettrait à l'audition, tout en dénonçant l'usage politique de la commission par le parti à l'origine de la procédure. Cette même source a précisé vouloir rappeler aux parlementaires à l'origine de la commission les conséquences de la « suspicion permanente » exercée sur des citoyens musulmans et a posé la question de savoir si l'ensemble des partis politiques allaient être auditionnés.
Selon des informations parlementaires relayées dans le cadre des débats, la commission envisageait d'entendre le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, lors d'une séance ultérieure. La commission est tenue de terminer ses travaux dans un délai fixé par l'Assemblée nationale.








