Contexte
John Textor est lié à la holding Eagle, propriétaire de plusieurs clubs de football dont l’Olympique lyonnais (OL), Botafogo et Molenbeek. Eagle a cédé sa participation dans Crystal Palace. Lors du rachat de l’OL, le fonds américain Iconic a investi 75 millions de dollars en échange d’une participation de 15,7 % dans Eagle, l’investissement étant assorti d’une clause prévoyant une introduction rapide du groupe à la Bourse de New York.
Déroulement des faits
Fin 2022, Iconic a réalisé cet apport de 75 millions de dollars lors de l’opération de rachat de l’OL. L’introduction en Bourse prévue n’ayant pas eu lieu, Iconic a demandé, en application du contrat, le rachat de ses parts au prix initial majoré d’intérêts annuels de 11 %, ce qui conduisait à un montant réclamé de 93,6 millions de dollars au moment du dépôt de la plainte.
Décision judiciaire
Le 17 octobre 2025, la Cour commerciale britannique a rejeté la défense présentée par John Textor et a ordonné qu’il verse une somme dépassant 90 millions de dollars au fonds Iconic. La juridiction a ainsi accueilli la demande de rachat formulée par Iconic en application des stipulations contractuelles. Iconic a ensuite indiqué estimer la somme due à 97 millions de dollars et annoncé son intention de recouvrer ce montant dans les juridictions compétentes.
John Textor a fait part de son intention de faire appel et a annoncé vouloir préparer une défense complète contre la plainte. Dans une procédure parallèle aux États-Unis, il a soutenu que certains liens entre des investisseurs d’Iconic et des ressortissants soumis à des sanctions rendaient impossible l’introduction en Bourse.
Conséquences et éléments connexes
La décision expose la structure de la holding Eagle à des conséquences financières et de gouvernance, en particulier en lien avec les financements et participations transnationaux qui composent ce groupe. Par ailleurs, John Textor a perdu le contrôle de l’OL au profit d’Ares, fonds qui lui avait prêté 425 millions d’euros pour le rachat du club.
Les parties peuvent désormais engager des procédures d’appel et des mesures de recouvrement dans d’autres ressorts, conformément aux déclarations rapportées après la décision de la Cour commerciale britannique.