Contexte et politique d'immigration de l'administration Trump
Le président des États-Unis, Donald Trump, a fait de la lutte contre l'immigration clandestine une priorité de son administration, affirmant qu'il y avait une "invasion" de criminels venus de l'étranger. Dans le cadre de cette politique, il a principalement utilisé une loi d'exception datant de 1798, connue sous le nom de "loi des ennemis étrangers", généralement réservée aux périodes de guerre, pour expulser des immigrés sans procédure judiciaire complète.
Décision de la Cour suprême
La Cour suprême des États-Unis, malgré une majorité conservatrice, a infligé un revers à l'administration Trump en prolongeant l'interdiction d'utiliser cette loi pour expulser des immigrés, notamment des Vénézuéliens liés supposément au gang Tren de Aragua, déclaré organisation terroriste par Washington. Cette décision a été prise par sept juges, incluant quatre conservateurs, contre deux juges les plus conservateurs.
La Cour a insisté sur la nécessité de respecter les droits des personnes visées par les expulsions. Il a été constaté que les expulsés ne recevaient qu'un préavis de 24 heures sans information suffisante sur leurs droits de contester leur expulsion.
Implications et réactions de l'administration Trump
La décision de la Cour suprême renvoie le dossier à une cour d'appel fédérale pour déterminer la légalité de l'utilisation de la loi de 1798 dans ce contexte. Dans une décision antérieure, la Cour avait déjà affirmé à l'unanimité que les immigrants devaient pouvoir contester légalement leur expulsion et en être avisés dans un délai raisonnable.
Le président Trump a critiqué cette décision via Truth Social, son réseau social, exprimant son mécontentement en déclarant que la Cour l'empêche de réaliser les promesses pour lesquelles il a été élu. Il accuse également les juges fédéraux de faire obstacle à ses prérogatives exécutives en retardant les expulsions.
La tension se poursuit, l'administration Trump menaçant de retirer les droits de recours des immigrés si la justice continue de bloquer les expulsions massives envisagées.