Signature d'une convention pour la sécurisation des matches
Le 25 juin, une convention a été signée entre l'État français et la Ligue de football professionnel (LFP) pour sécuriser l'organisation des matches de football professionnel, visant à lutter contre la violence et l'insécurité au sein des stades. Cet accord a été paraphé au ministère de l'Intérieur, à Beauvau, par Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, Marie Barsacq, ministre des Sports, et Vincent Labrune, président de la LFP.
Objectif et disposition de la convention
L'objectif principal de la convention est de mieux prévenir et lutter contre les violences lors des rencontres de football. Pour la première fois, elle formalise en un seul document les engagements de chaque partie prenante. Cette initiative contient des mesures telles que l'interdiction de chants et banderoles haineux, la mise en place d'un système de billetterie nominatif et plusieurs autres dispositions pour accroître la sécurité.
Marie Barsacq a souligné l'urgence de cette mesure due à la recrudescence d'incidents graves, tels que des chants homophobes et racistes. Le texte mentionne aussi les obligations des clubs, notamment l'interdiction de diffuser des messages provocateurs et d'introduire des objets dangereux, tels que les fumigènes.
Mise en œuvre locale et responsabilités
La convention inclut la création de contrats locaux de sécurité (CLS) entre les clubs, les stades et les autorités. Ces accords locaux devront intégrer des mesures comme l'intensification des contrôles et fouilles ou l'installation de postes de commandement pour l'analyse préventive et l'identification des fauteurs de troubles à partir d'images de surveillance.
Sanctions et mesures préventives
Un aspect fondamental de cette convention est l'accent mis sur l'individualisation des sanctions. Bruno Retailleau a indiqué qu'il est préférable de limiter les sanctions collectives en faveur de mesures individuelles basées sur des preuves clairement établies. Ceci nécessitera des efforts pour améliorer l'accès aux preuves, notamment via une récupération plus rapide et fluide des images de vidéosurveillance.
Vincent Labrune, président de la LFP, a affirmé la nécessité pour les clubs de contribuer à l'identification des responsables afin de pouvoir adopter des sanctions mieux ciblées contre les individus responsables de fauteurs de trouble. Parmi les solutions proposées, figure un recours plus fréquent aux interdictions administratives de stade pour les individus reconnus coupables d'incivilités ou de violences.