Contexte historique
L'accord de désengagement de 1974 entre la Syrie et Israël avait instauré une zone tampon démilitarisée sur le plateau du Golan, sous la surveillance de l'ONU, et était respecté jusqu'à la chute du régime de Bachar al-Assad. Depuis, Israël a intensifié ses frappes en Syrie et a renforcé sa présence militaire dans la zone, en violation de cet accord selon l'ONU.
Prises de pouvoir et tensions
La situation a évolué avec la prise de pouvoir en décembre dernier par une coalition islamiste, renversant Bachar al-Assad. Cette dynamique a engendré une escalade des tensions, Israël menant des frappes fréquentes sur le territoire syrien. Ahmad al-Chareh, le nouveau dirigeant syrien, s'est abstenu de répliquer militairement à ces incursions.
Pourparlers pour un retour à l'accord
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a récemment affirmé la volonté de la Syrie de coopérer avec les États-Unis pour un retour à l'accord de désengagement de 1974. Cette déclaration a été faite lors d'un entretien avec son homologue américain Marco Rubio. Des discussions indirectes entre la Syrie et Israël, médiatisées par les États-Unis, visent à rétablir le calme au long de leur frontière commune.
Développements diplomatiques
Au cours de ces échanges, les responsables syriens et américains ont abordé des sujets tels que les sanctions, les armes chimiques, les ingérences de l'Iran, et les incursions israéliennes répétées dans le sud de la Syrie. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a exprimé son intérêt pour la normalisation des relations avec la Syrie et le Liban mais a stipulé qu'Israël ne rendrait pas la partie du Golan acquise en 1967 et annexée en 1981. La Syrie, cependant, considère comme prématurées les discussions sur un éventuel accord de paix.
Autres préoccupations de sécurité
Les pourparlers ont aussi mis en lumière la volonté américaine de rouvrir leur ambassade à Damas et d'approfondir la coopération avec la Syrie contre le groupe État islamique, lequel a récemment attaqué l'église Saint-Élie de Damas. La lutte contre l'EI demeure une priorité partagée, les États-Unis promettant un renforcement des capacités syriennes par le partage de renseignements.
Invitation diplomatique
En conclusion des négociations téléphoniques, Assaad al-Chaibani a été invité à se rendre aux États-Unis, démontrant une ouverture diplomatique majeure, alors que la participation du président intérimaire syrien Ahmed al-Chareh aux prochaines réunions de l'Assemblée générale de l'ONU reste en attente de confirmation.