Situation et suspension des stages
Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Caen a suspendu les stages des internes aux urgences après un signalement. La direction de l'établissement indique que le service assure l'accueil des patients 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et qu'elle organise des renforts médicaux depuis d'autres services du CHU et de l'extérieur.
Effectifs et conditions d'encadrement
Selon la CGT du CHU, aucun interne ne sera présent aux urgences pendant six mois. La CGT signale qu'il y avait habituellement une quarantaine de soignants aux urgences, contre une quinzaine actuellement. L'Intersyndicale nationale des internes (Isni) a déclaré que des internes avaient exprimé des difficultés liées aux conditions d'encadrement et à une surcharge émotionnelle.
Décision académique et exigences pédagogiques
Le doyen de l'UFR Santé de Caen a indiqué avoir demandé la suspension de l'agrément après un signalement intervenu début septembre. Il a précisé qu'un nouveau projet pédagogique jugé convaincant serait nécessaire pour lever la suspension, avec une échéance évoquée en mai 2026. Parmi les mesures demandées figure l'augmentation de l'encadrement senior, avec comme objectif un senior pour un interne, contre un senior pour deux internes actuellement, et une estimation de recrutement d'environ quinze seniors pour atteindre ce ratio.
Réponses et mesures gouvernementales
La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a annoncé la mobilisation de la réserve sanitaire pour dépêcher des médecins en renfort et a indiqué la vigilance des autorités vis-à-vis du fonctionnement des services d'urgence sur le territoire. La direction du CHU n'a pas autorisé l'accès des médias au service au moment des déclarations.
Actions régionales et mutualisation
L'Agence régionale de santé (ARS) Normandie a qualifié la question de ressource médicale, indiquant qu'il n'y a pas suffisamment de médecins urgentistes dans la région. L'ARS et la direction de l'hôpital ont mobilisé des médecins d'autres services de l'établissement, sollicité des renforts d'autres hôpitaux et renforcé la régulation des urgences. L'ARS a évoqué la mutualisation interétablissements comme voie de sortie de la situation en attendant l'arrivée prévue de médecins supplémentaires liée à l'assouplissement du numerus clausus.
Mesures et situations dans d'autres établissements
Parallèlement, le CHU de Toulouse a restreint temporairement la capacité d'accueil de ses urgences adultes pour une période ciblée, en recentrant l'activité sur la prise en charge des patients nécessitant des soins hospitaliers ou une hospitalisation, en raison d'effectifs insuffisants.
Impacts et perspectives
Les autorités locales ont mis en place des mesures de court terme pour maintenir l'accueil des patients. Des mesures pédagogiques et des recrutements sont présentés comme nécessaires pour rétablir l'encadrement des internes et soutenir la permanence des soins à moyen terme.








