Décès
Edgardo Greco, né le 7 juin 1959 et âgé de 66 ans, est décédé d’un arrêt cardiaque dans sa cellule de la maison d’arrêt de Corbas (Rhône). L’alerte a été donnée vers 08h00 par un codétenu. Des massages cardiaques pratiqués par des agents pénitentiaires puis par les secours n’ont pas permis de le réanimer. Le parquet de Lyon a ordonné une autopsie afin de préciser les circonstances et la cause du décès.
Procédure judiciaire et détention
Condamné en Italie en 2006 à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux homicides, Edgardo Greco n’avait pas purgé sa peine après une évasion lors d’une garde à vue la même année. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen et d’un suivi international dans le cadre de la coopération entre les autorités italiennes et françaises.
Il a été interpellé début 2023 à Saint-Étienne à la suite d’un échange d’informations avec les carabiniers italiens, dans le cadre d’une opération visant la lutte contre la 'Ndrangheta. En 2024, la justice française a autorisé son renvoi vers l’Italie, décision ensuite entérinée par un décret gouvernemental. Les procédures administratives et judiciaires relatives à ce transfert étaient en cours au moment de son décès.
Parcours et activités en France
Après avoir séjourné en Allemagne, Edgardo Greco s’était installé en France sous une fausse identité, se présentant comme "Paolo Dimitrio". Il a exercé dans plusieurs établissements de restauration à Saint-Étienne et a été mentionné comme propriétaire et gérant d’un restaurant, Caffé Rossini Ristorante, entre juin et novembre 2021.
État de santé et recours
Selon son avocat, Me David Metaxas, Greco était affaibli par un cancer et avait présenté plusieurs malaises ces derniers mois. Des recours ont été engagés pour obtenir sa remise en liberté pour raisons médicales. L’avocat a également indiqué que son client refusait son retour en Italie.
Allégations et antécédents
Les autorités italiennes l’avaient condamné pour des faits de meurtre liés à son appartenance présumée à la 'Ndrangheta. Des éléments issus des enquêtes l’associent à un clan actif à Cosenza et à d’autres infractions signalées au fil de son parcours, dont des vols et des agressions. Il figurait sur des listes d’alerte internationales.
Suites
L’autopsie ordonnée par le parquet devrait préciser les causes médicales du décès. Les démarches judiciaires et administratives concernant son transfèrement vers l’Italie devront être ajustées au regard des conclusions médicales et des procédures en cours.








