Contexte et Déroulement
Au début de l'année 2024, un vaste trafic de cocaïne impliquant des bagagistes et des cadres aéroportuaires de l'aéroport international de Roissy-Charles-de-Gaulle a été mis au jour. Ce réseau opérait entre la France et le Brésil, et a perduré pendant plusieurs mois. Le démantèlement de ce réseau criminel a abouti après une enquête minutieuse, menée par la Section de recherches des transports aériens (SRTA).
Démantèlement du Réseau
Le 3 juin, une opération de grande envergure a été mise en œuvre, mobilisant 105 gendarmes ainsi que plusieurs services spécialisés. Elle a abouti à l'interpellation de huit personnes dans divers départements français, dont l'Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise, et la Seine-Saint-Denis.
Ces arrestations faisaient partie d'une information judiciaire lancée le 22 janvier par le parquet de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris. Les charges incluent le trafic de stupéfiants en bande organisée, l'association de malfaiteurs, et le blanchiment de trafic de stupéfiants.
Résultats de l'Enquête
Lors d'un contrôle de sûreté aéroportuaire fin 2024, la SRTA a découvert deux cartons contenant 45 pains de cocaïne, soit un total de 50 kg. Cela a permis aux enquêteurs de retracer le transport de drogue depuis le Brésil jusqu'à la France.
En exploitant des techniques d'enquête spécialisées, les autorités ont révélé que le réseau était très actif, notamment en Seine-Saint-Denis, et qu'il utilisait la complicité d'employés aéroportuaires pour acheminer entre 20 et 50 kg de cocaïne par mois. Ce réseau illustre la capacité des organisations criminelles à soudoyer des agents aéroportuaires, particulièrement des cadres intermédiaires qui ne sont pas connus de la justice.
Conséquences Judiciaires et Saisies
Parmi les huit personnes interpellées, sept ont été mises en examen. Deux ont été placées en détention provisoire, quatre sous contrôle judiciaire, tandis que la dernière a sollicité un débat différé devant le juge des libertés et de la détention.
L'opération du 3 juin a aussi permis de saisir environ 500 000 euros en avoirs criminels et un peu plus de 100 000 euros en numéraire, ainsi que cinq véhicules, une maison, divers articles de luxe tels que des vêtements, parfums, et bijoux, et une arme de poing.
Importance de l'Enquête
Cette affaire met en lumière les complicités au sein des infrastructures aéroportuaires et démontre que la corruption peut toucher divers échelons, y compris les cadres. Les « mules » sont généralement plus ciblées, mais la vigilance accrue des forces de l'ordre aspire à remonter vers les niveaux hiérarchiques plus élevés des trafics internationaux de drogue.