Contexte de l'accord de pêche
Le 4 juin, le Gabon a annoncé sa décision de dénoncer unilatéralement les accords de pêche avec l’Union européenne, signés initialement en 2007 et renouvelés récemment en 2021 pour une durée de cinq ans. Ces accords de partenariat de pêche durable (APPD) autorisaient les navires européens à opérer dans les eaux gabonaises.
Raisons de la dénonciation
Le président gabonais, par l'intermédiaire de sa porte-parole Laurence Ndong, a fait savoir que l’accord était jugé déséquilibré. Les revenus générés ne compensaient pas la valeur réelle des captures des flottes européennes ni les coûts pour la surveillance et le contrôle des activités de pêche à la charge du Gabon. De plus, le pays déplore l'absence de transformation locale des poissons qui sont directement expédiés vers l'Europe.
Conséquences économiques et environnementales
Les autorités gabonaises ont également exprimé des préoccupations en raison du faible niveau d'investissements de la part des partenaires européens pour le développement local et le renforcement des capacités nationales. Le risque de surexploitation des ressources halieutiques est accru, particulièrement en l'absence de mécanismes partagés de transparence et de suivi scientifique. Le Gabon a donc engagé une procédure de dénonciation tout en se déclarant ouvert à une renégociation de l'accord sous des conditions plus équilibrées.
Réaction de l'Union européenne
L’ambassadrice de l’UE au Gabon, Cécile Abadie, a exprimé dans les médias locaux sa surprise et sa déception face à cette décision, tout en reconnaissant le droit souverain du Gabon de prendre une telle décision. L’Union européenne affirme sa volonté de rester ouverte à de futures négociations afin de réviser cet accord.