Contexte politique
Depuis le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis en janvier 2025, son administration a intensifié les efforts pour expulser les immigrants illégaux du pays. Faisant de la lutte contre l'immigration clandestine une priorité, le gouvernement a entrepris de multiples opérations ciblées visant à arrêter et expulser un maximum de sans-papiers.
Les événements récents
Les manifestations ont éclaté à Los Angeles, notamment dans la banlieue hispanophone de Paramount, après des raids menés par les agents de l'ICE (Immigration and Customs Enforcement) visant des sans-papiers. Ces opérations ont conduit à l'arrestation de 118 personnes, dont cinq membres de gangs, selon le ministère de la Sécurité intérieure.
Suite à ces actions, des protestations se sont intensifiées, entraînant des affrontements violents entre manifestants et forces de l'ordre. Les manifestants ont jeté des projectiles sur les véhicules de la police et tenté de faire barrage à un autocar de l'US Marshals Service. En réponse, les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.
Réaction fédérale
Face à ces émeutes, le président Donald Trump a ordonné le déploiement de 2 000 membres de la Garde nationale en Californie. Le président a justifié cette mesure par le besoin de « rétablir l'ordre » face à « l'anarchie », qu'il impute aux dirigeants démocrates de l'État qu'il qualifie « d'incapables », tels que le gouverneur Gavin Newsom et la maire de Los Angeles, Karen Bass.
Critiques et tensions politiques
Le déploiement de la Garde nationale, une action rare non appliquée depuis 2020 lors des manifestations liées à la mort de George Floyd, a été fortement critiqué par le gouverneur Newsom et la maire Bass, qui ont qualifié cette décision de « volontairement incendiaire ». Gavin Newsom a alerté sur un risque d'escalade des tensions déjà observables dans les rues de Los Angeles.
Conclusion
Le déploiement de la Garde nationale souligne les tensions exacerbées autour de la politique d'immigration stricte du président Trump et de sa relation tendue avec les autorités démocrates californiennes. Alors que les opérations de l'ICE se poursuivent, le climat reste tendu dans la région, où un habitant sur trois est né à l'étranger, accentuant les craintes et les frustrations au sein des communautés d'immigrés.