Faits
Deux mineurs âgés de 16 ans ont été interpellés le 26 novembre et mis en examen puis placés en détention provisoire à Paris le 30 novembre. Ils sont poursuivis pour un projet d'attaque à caractère antisémite. L'interpellation a été déclenchée après l'échange d'un message évoquant l'intention de « tuer des Juifs dans les cinq jours ».
Modalités de radicalisation et échanges en ligne
Les deux adolescents communiquaient via un groupe de messagerie WhatsApp identifié sous le nom « 100 ». Dans ce groupe circulaient des messages et des contenus faisant référence à l'idéologie de l'État islamique. L'un des échanges comportait une photographie montrant un des mineurs tenant un couteau.
Poursuites et qualifications judiciaires
Une information judiciaire a été ouverte pour « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes ». Les mises en examen et les placements en détention provisoire ont été décidés selon les réquisitions du parquet national antiterroriste. Les investigations cherchent à déterminer le degré d'avancement du projet et l'existence éventuelle de cibles précises.
Profils des personnes mises en examen
L'un des adolescents réside en Île-de-France et a suivi une scolarité dans une filière technique. L'autre, de nationalité russe d'origine tchétchène, habite Strasbourg ; il est arrivé en France il y a quatre ans et a interrompu sa scolarité. Les deux mineurs reconnaissent une radicalisation en ligne mais démentent avoir voulu concrétiser un passage à l'acte.
Acteurs de l'enquête et contexte
Les investigations ont été conduites par les services de renseignement et les services antiterroristes. Les éléments saisis et les échanges numériques font partie des pièces examinées. Depuis le 1er janvier de l'année en cours, vingt mineurs ont été mis en examen dans des dossiers suivis par le parquet national antiterroriste, un chiffre supérieur à l'année précédente, soulignant un rajeunissement des personnes poursuivies.
Suites attendues
L'enquête se poursuit afin d'établir l'existence d'un projet opérationnel, d'identifier d'éventuels complices et de préciser l'origine des stimuli ayant conduit à la radicalisation. Les décisions judiciaires ultérieures dépendront des conclusions des investigations en cours.








