Contexte politique
Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a décidé de rester en poste malgré le revers subi par sa coalition lors des élections sénatoriales. Ces élections ont renouvelé 125 des 248 sièges de la chambre haute du Parlement japonais. Le Parti libéral-démocrate (PLD), dirigé par Ishiba, et son allié Komeito n'ont remporté que 47 sièges. Ce résultat les place en deçà des 50 sièges nécessaires pour maintenir leur majorité, les laissant avec un total de 122 sénateurs et aucune majorité dans aucune des deux chambres du Parlement.
Réactions et conséquences
Malgré l'absence de majorité, Shigeru Ishiba a exprimé son intention de ne pas démissionner, arguant de la nécessité de stabilité face à des facteurs externes tels que les changements internationaux et les désastres climatiques. Il souligne l'importance de continuer à gouverner pour éviter une paralysie politique, même si l'opposition reste dispersée et incapable de constituer une alternative majoritaire.
Situation économique
La situation économique au Japon est tendue, exacerbée par une inflation persistante de 3,3% en juin, qui inclut une flambée significative des prix du riz. Pour atténuer les effets économiques, le gouvernement a mis en place des mesures d'aide au logement, prolongé des subventions énergétiques, et déployé des chèques d'aide aux citoyens. Cela, en plus de puiser dans les réserves stratégiques de riz.
Contexte international
Le Japon fait face à des pressions économiques supplémentaires dues aux échanges commerciaux avec les États-Unis. Les tensions sont accentuées par les menaces de surtaxes américaines prévues pour le 1er août, ce qui pourrait avoir des effets dévastateurs sur le secteur automobile japonais, un domaine clé de l'économie nationale. Les discussions à ce sujet, dirigées par le négociateur japonais Ryosei Akazawa, peinent à progresser malgré de multiples visites aux États-Unis.
Conclusion
Le Japon est confronté à une période d'incertitude politique sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale avec un gouvernement en minorité dans les deux chambres du Parlement. Shigeru Ishiba reste déterminé à diriger, tandis que la scène politique et économique nationale nécessite une attention constante pour éviter des crises politiques supplémentaires.