Contexte
Début décembre 2025, des représentants ukrainiens et américains se sont réunis en Floride pour poursuivre des pourparlers relatifs à un plan proposé par Washington visant à mettre fin au conflit entre la Russie et l'Ukraine. Ces échanges ont eu lieu alors que des opérations militaires se poursuivaient sur plusieurs fronts en Ukraine.
Participants
La délégation américaine comprenait l'émissaire désigné par le président des États-Unis, Steve Witkoff, et Jared Kushner. La délégation ukrainienne était conduite par le négociateur en chef Roustem Oumerov et comprenait un responsable militaire identifié dans les comptes rendus comme Andriï Gnatov (parfois orthographié Andreï Hnatov).
Déroulement des pourparlers
Le département d'État des États-Unis a indiqué, à l'issue d'une phase de réunions, que les participants s'étaient entendus sur un cadre concernant des arrangements de sécurité et sur des capacités de dissuasion jugées nécessaires pour maintenir une paix durable en cas d'accord. Le communiqué a également précisé que les deux parties avaient convenu que tout progrès réel dépendrait de la volonté de la Russie de s'engager en faveur de mesures de désescalade et d'un arrêt des violences.
Le plan présenté par Washington avait fait l'objet de plusieurs sessions de discussion avec Kyiv à Genève et en Floride afin d'examiner des amendements demandés par l'Ukraine. Le document a par ailleurs été présenté aux autorités russes lors d'une visite à Moscou menée par Steve Witkoff et Jared Kushner.
Déclarations des parties et acteurs externes
Le Kremlin a déclaré que des progrès avaient été réalisés lors de la rencontre à Moscou, tout en indiquant qu'il restait du travail pour aboutir à un règlement. Le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, a qualifié la réunion de cordiale et a commenté la participation de Jared Kushner.
L'Union européenne, non conviée à ces pourparlers, a mis en garde contre un processus perçu à Bruxelles comme pouvant être favorable à la Russie. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a déclaré que des restrictions ou contraintes imposées à l'Ukraine ne conduiraient pas à une paix durable et a souligné le risque d'encourager d'autres agressions si l'agression était récompensée.
Le président français Emmanuel Macron a appelé à maintenir le soutien militaire à l'Ukraine, à poursuivre les discussions préparant la paix et à accroître la pression économique sur la Russie, tout en insistant sur l'importance de l'unité transatlantique.
Opérations militaires et conséquences humanitaires
Les comptes rendus officiels font état d'attaques par drones et missiles visant l'Ukraine pendant la période des pourparlers. L'armée ukrainienne a indiqué qu'une nuit d'attaques avait impliqué 653 drones et 51 missiles, ciblant notamment des installations énergétiques. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état de coupures d'approvisionnement en chauffage touchant des milliers de foyers.
Les autorités régionales ont signalé des frappes affectant la région de Kyiv, avec trois personnes blessées selon le gouverneur Mykola Kalachnyk. Des sites énergétiques ont aussi été touchés dans les régions de Chernihiv, Zaporijjia, Lviv et Dnipropetrovsk. Dans la région d'Odessa, les responsables ont indiqué que des coupures avaient privé 9 500 abonnés de chauffage et 34 000 d'eau courante.
Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir intercepté 116 drones ukrainiens au-dessus du territoire russe au cours de la même période. Par ailleurs, l'armée russe a revendiqué la prise de la localité de Bezimenné, dans la région de Donetsk, où les combats sont concentrés.
Enjeux et perspectives
Les pourparlers se sont poursuivis avec l'objectif d'amender le plan proposé par Washington pour le rendre acceptable pour l'Ukraine. Les participants ont identifié la position de la Russie comme un facteur déterminant pour l'aboutissement d'un accord. Les discussions ont été présentées comme devant se poursuivre afin d'examiner les éléments de sécurité et les garanties nécessaires à un règlement.

![Le président américain, Donald J. Trump. [Getty Images/Jabin Botsford_The Washington Post]](/_next/image?url=%2Fapi%2Fprotected-media%3Fpath%3D%252Fnouvelle_strategie_de_securite_nationale_des_etats_unis_et_ses_implications_pour_l_europe_745a94da_40f1650b1e.png&w=828&q=75)



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