Contexte
Les États-Unis ont présenté un projet en 28 points destiné à mettre fin au conflit entre la Russie et l'Ukraine. Ce projet a fait l'objet d'amendements lors de négociations à Genève entre délégations américaines, ukrainiennes et européennes, puis a été soumis à de nouvelles discussions entre responsables américains et représentants ukrainiens.
Ces échanges interviennent alors que l'Ukraine subit des pressions militaires dans l'est du pays et fait face à des tensions politiques liées à une enquête anticorruption ayant entraîné le limogeage du chef de cabinet du président ukrainien, Andrii Iermak. Le président ukrainien devait, dans la période suivant ces pourparlers, rencontrer son homologue français à Paris.
Réunion en Floride
Le 30 novembre 2025, une délégation ukrainienne a été reçue en Floride par des hauts responsables américains. Parmi les participants américains figuraient Marco Rubio, l'envoyé présidentiel Steve Witkoff et Jared Kushner. La délégation ukrainienne était conduite par Roustem Oumerov.
À l'issue de la réunion, Marco Rubio a qualifié les discussions de productives tout en indiquant « qu'il reste encore du travail » pour finaliser un accord. Roustem Oumerov a également décrit les échanges comme productifs. Des membres de la délégation ukrainienne ont précisé que les négociations étaient difficiles et que la recherche de formulations et de solutions se poursuivait.
Points de négociation et difficultés
Les participants ont travaillé sur la rédaction et la formulation des points du projet américain. Les éléments les plus sensibles, selon les interlocuteurs, concernaient les questions territoriales et la manière dont les engagements seraient articulés entre les différentes parties. Les États-Unis se sont positionnés en tant que médiateurs et ont cherché des formulations finales susceptibles d'être présentées ensuite à la partie russe.
Kiev a exprimé des inquiétudes concernant l'ampleur des concessions qui pourraient lui être demandées. Les discussions ont porté sur la définition précise des modalités territoriales et sur les garanties de sécurité à accorder aux différentes parties.
Suite diplomatique
Les États-Unis ont annoncé qu'une délégation américaine se rendrait à Moscou pour poursuivre les démarches. Steve Witkoff devait se rendre à Moscou dans les jours suivant la réunion afin de rencontrer des autorités russes. Les responsables américains ont fait part d'une appréciation réservée mais optimiste sur les chances d'un accord global.
Marco Rubio a également indiqué qu'il ne participerait pas à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN prévue la semaine suivante.
Contexte militaire et incidents récents
Les discussions se sont tenues dans un contexte d'intensification des hostilités. Les autorités ukrainiennes ont signalé une attaque de drones près de Kiev ayant causé au moins un décès et onze blessés pendant la nuit précédant la réunion en Floride. Des opérations impliquant des drones navals ont touché des installations et des navires en mer Noire et au port de Novorossiïsk.
Les autorités du Kazakhstan ont attribué une attaque sur un terminal pétrolier à l'Ukraine ; Kiev n'a pas commenté cette accusation. Des responsables ukrainiens ont revendiqué des frappes contre deux navires qu'ils considéraient comme opérant au service d'intérêts russes. Selon ces acteurs ukrainiens, ces actions visent à réduire des revenus tirés des hydrocarbures qui contribueraient au financement des opérations militaires russes.
Parallèlement, les forces russes ont poursuivi des frappes nocturnes sur des zones en Ukraine.
Calendrier et perspectives
Les participants ont cherché à fixer des formulations finales pour les points du projet américain afin de permettre des pourparlers subséquents avec la Russie. Les autorités américaines et ukrainiennes ont indiqué que les discussions se poursuivraient et que la question des modalités territoriales et des garanties de sécurité resterait au centre des négociations.








