Introduction
En juin 2025, la Ligue des Sociaux-Démocrates (LSD), l'un des derniers partis d'opposition actifs à Hong Kong, a annoncé sa dissolution. Cette décision marque une étape significative dans le processus de répression politique croissante à Hong Kong initié suite à l'instauration de la loi de sécurité nationale par la Chine.
Contexte Historique
La Ligue des Sociaux-Démocrates, fondée en 2006, s'était distinguée par son opposition à la domination chinoise et sa critique des inégalités sociales et économiques à Hong Kong. Considéré comme radical, le parti s'est fait remarquer notamment en 2008 lorsque Raymond Wong, alors dirigeant du parti, avait protesté en jetant des bananes sur le dirigeant de Hong Kong durant un discours politique annuel. Initialement perçue comme une organisation de "fauteurs de troubles", son radicalisme s'est relativisé au cours des années 2010 avec l'émergence de mouvements plus jeunes et encore plus contestataires.
Déclin et Dissolution
Le déclin de la LSD a commencé après l'imposition par Pékin, en 2020, d'une loi de sécurité nationale décriée par de nombreux observateurs comme un instrument pour réduire les dissidences et restreindre les droits civiques. Ce texte servait, selon les autorités de Pékin et de Hong Kong, à restaurer l'ordre après les manifestations pro-démocratiques massives de 2019. Dans les années suivantes, plusieurs membres de la LSD ont été emprisonnés, et le parti a progressivement perdu son influence jusqu'à décider de sa dissolution sous une "immense pression politique", selon Chan Po-ying, la présidente de la LSD.
Réactions et Conséquences
La décision de dissoudre la Ligue des Sociaux-Démocrates révèle l'ampleur de la répression politique à Hong Kong, où les autorités ont modifié, en 2021, les règles électorales pour exclure les opposants. Cet épisode souligne la disparition presque complète des partis politiques et des organisations civiques pan-démocratiques à Hong Kong, une évolution déplorée par des organisations internationales de défense des droits humains comme Human Rights Watch et Amnesty International.
Conclusion
La dissolution de la Ligue des Sociaux-Démocrates, dans le cadre de la répression politique exercée à Hong Kong, constitue un coup dur pour le mouvement démocratique dans la région. Malgré cela, la présidente Chan Po-ying a exprimé l'espoir que des voix continueront à défendre la justice sociale et à promouvoir l'égalité, notamment sur les droits LGBT+, une cause que la LSD avait été pionnière à défendre publiquement.