Contexte et déclaration de Dominique de Villepin
L'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, a lancé un appel aux pays occidentaux pour adopter des mesures visant à isoler Israël économiquement et stratégiquement. Cette déclaration a été faite lors d'une intervention sur Franceinfo, où de Villepin a exprimé ses inquiétudes concernant ce qu'il décrit comme un plan israélien visant à la "déportation" de la population de Gaza. Selon lui, cette action est perçue comme une forme d'épuration ethnique.
Critique des politiques européennes
Dominique de Villepin a critiqué la réponse des pays européens qu'il a qualifiée de faible. Il préconise plusieurs actions immédiates pour mettre fin à cette situation :
- Suspension de l'accord européen avec Israël : Le commerce entre Israël et l'Europe étant significatif, cette suspension aurait un impact notable.
- Embargo sur les armes : Imposer un embargo sur la vente d'armes à Israël par tous les pays européens.
- Saisine de la Cour pénale internationale : Envisager de poursuivre les membres du gouvernement et des autorités militaires israéliennes devant la CPI.
Reproches envers les dirigeants actuels
L'ancien ministre des Affaires étrangères a également reproché au président français Emmanuel Macron son manque de fermeté face à la situation. Il a comparé la gestion actuelle à celle de Jacques Chirac, évoquant une crédibilité affaiblie sur la scène internationale en raison de la diplomatie actuelle qui se limite selon lui, à de simples communiqués.
Villepin a souligné l'importance de mesurer les conséquences potentielles des actions en cours à Gaza et a appelé à des mesures concrètes pour marquer un changement vis-à-vis des politiques israéliennes.
Réaction occidentale
En parallèle, Emmanuel Macron, aux côtés du Premier ministre britannique Keir Starmer et du Premier ministre canadien Mark Carney, a émis un avertissement au gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, stipulant qu'ils ne resteraient pas "les bras croisés" face à ces événements et ont menacé de prendre des mesures concrètes si l'offensive militaire ne cessait pas et si l'aide humanitaire n'était pas débloquée. Cette déclaration a été jugée insuffisante par de Villepin, qui appelle à une action plus décisive de la part des leaders européens et occidentaux.