Contexte
À une semaine des élections fédérales au Canada, prévues le 28 avril 2025, la scène politique se présente dans un contexte tendu. Le pays, membre du G7 avec une population d'environ 41 millions d'habitants, est secoué par les tensions commerciales et politiques avec les États-Unis, dont le président Donald Trump a menacé d'annexer certains territoires annexe.
Candidats et Projections
Les principaux partis en lice sont les libéraux, dirigés par le Premier ministre actuel Mark Carney, et les conservateurs, conduits par Pierre Poilievre. Mark Carney a pris la tête du Parti libéral il y a tout juste un mois, après avoir remplacé Justin Trudeau. Son adversaire, Pierre Poilievre, est un vétéran de la politique canadienne, étant élu depuis plus de 20 ans et chef du Parti conservateur depuis 2022.
Les projections des sondages montrent une avance pour les libéraux avec environ 44% des intentions de vote, contre 38% pour les conservateurs. Le Nouveau Parti Démocratique (NPD) suit avec 8%, le Bloc québécois avec 5%, et le Parti Vert avec 2%. Ces chiffres indiquent une possible majorité parlementaire pour les libéraux, un objectif non atteint lors des deux dernières élections.
Enjeux Électoraux et Stratégies
Mark Carney axe sa campagne sur la gestion économique et la politique étrangère. Son parcours en tant que banquier central à l'international convainc une partie importante de l'électorat qui recherche stabilité et pragmatisme. Il a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains en réponse aux mesures américaines et de favoriser le commerce intérieur canadien en supprimant les barrières douanières entre provinces, tout en explorant de nouveaux marchés en Europe. Il s'engage aussi à augmenter les investissements dans la défense, l'énergie et le logement, et à réduire les impôts pour les ménages à revenus modestes.
De son côté, Pierre Poilievre fait campagne sur la nécessité de changement après une décennie de gouvernance libérale, qu'il critique pour l'augmentation des coûts de la vie, de la criminalité et le déclin économique. Il propose de réduire les impôts, de construire des logements abordables et de libérer les ressources économiques.
Opinion Publique
Dans ce climat, la participation anticipée aux votes a été marquée par une forte mobilisation, avec deux millions de votants ayant déjà déposé leur bulletin. La campagne est suivie de près et suscite de vifs débats parmi les Canadiens, inquiets des répercussions économiques et sociales des tensions actuelles avec les États-Unis.
Perspectives
L'issue du scrutin devrait être déterminée rapidement après la fermeture des bureaux de vote le 28 avril, le soir même. Ces élections sont décisives, dans un climat politique dominé par les enjeux économiques et les relations internationales. Les choix faits par les Canadiens lors de cette élection pourraient avoir des répercussions importantes sur le futur du pays, surtout dans le contexte de leurs relations avec leur voisin du sud.