Résumé de l'événement
L'émissaire américain Steve Witkoff s'est rendu à Moscou pour une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, annoncée par le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. La réunion était prévue en deuxième partie de journée et s'inscrit dans une série de discussions destinées à examiner un projet de règlement du conflit en Ukraine porté par les États-Unis.
Plan américain et étapes de négociation
Les autorités américaines ont présenté un projet initial en 28 points destiné à encadrer une sortie de crise. Ce texte a fait l'objet d'amendements successifs : d'abord avec des représentants européens, puis avec des responsables ukrainiens. Des discussions bilatérales entre États-Unis et Ukraine ont eu lieu en Floride; les deux parties ont qualifié ces échanges de « productifs », tout en indiquant qu'il restait des points à ajuster. Un responsable de la Maison-Blanche a indiqué que Jared Kushner accompagnerait Steve Witkoff lors du déplacement à Moscou.
La porte-parole de la Maison-Blanche a déclaré que l'administration américaine se disait « très optimiste » quant aux chances d'aboutir à un accord. Le secrétaire d'État Marco Rubio a estimé que des travaux supplémentaires étaient nécessaires.
Déplacements et prises de position des dirigeants européens et ukrainiens
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré le président français Emmanuel Macron à Paris, puis s'est rendu en Irlande où il a été reçu par le Premier ministre Micheál Martin. Emmanuel Macron a souligné la nécessité d'associer les Européens aux discussions et a indiqué avoir échangé avec le président américain sur les garanties de sécurité à prévoir pour l'Ukraine. La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a qualifié la période à venir de « cruciale » pour l'Ukraine et a fait part de ses craintes quant à l'exercice d'une pression sur une partie considérée comme plus vulnérable.
Situation militaire récente
Selon une analyse citée reposant sur des données de l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW) et du Critical Threats Project (CTP), les forces russes ont enregistré en novembre un gain de territoire évalué à 701 km², présenté comme la deuxième progression mensuelle la plus importante hors des premiers mois du conflit. Les autorités russes ont revendiqué la prise de plusieurs localités, dont Pokrovsk et Vovtchansk; le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo présentée comme montrant des soldats russes sur la place centrale de Pokrovsk. Les autorités ukrainiennes ont nuancé ces déclarations en rappelant la nature mouvante des gains et pertes en situation de conflit.
Enjeux politiques internes ukrainiens
Le gouvernement ukrainien a été affecté par un scandale de corruption qui a conduit à la démission du chef de cabinet Andriï Yermak. Cette évolution a été évoquée au niveau international dans l'analyse de la position de Kiev lors des négociations, certains responsables notant que l'affaire pouvait affecter la capacité de décision ukrainienne.
Perspectives et points de vigilance
Les capitales européennes ont exprimé leur souhait d'être associées aux négociations autour du plan présenté par les États-Unis et ont formulé des contre-propositions lors de réunions précédentes. Les discussions entre les délégations américaine, ukrainienne et russe devaient se poursuivre, plusieurs acteurs estimant qu'il restait des éléments à préciser avant qu'un accord puisse être finalisé. Les développements militaires et politiques sur le terrain sont mentionnés comme des facteurs potentiels influençant l'évolution des négociations.








