Le 5 octobre 2025, le parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé l'ouverture d'une enquête pour « crime de guerre » après la mort du photojournaliste français Antoni Lallican, 37 ans, tué dans une attaque de drone dans le Donbass. Les investigations ont été confiées à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH).
Faits
Antoni Lallican est décédé à la suite d'une attaque de drone près de Droujkivka, dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. L'attaque a également blessé un journaliste ukrainien, Georguiï Ivantchenko. Selon des éléments publiés par une unité militaire ukrainienne, Lallican a été atteint par une frappe ciblée d'un drone FPV (First Person View). Des organisations de presse ont indiqué que les deux journalistes circulaient dans un véhicule identifié « PRESSE » au moment de l'attaque.
Enquête ouverte
Le PNAT a indiqué avoir ouvert l'enquête en flagrance, sur le chef de « crime de guerre ». Il a rappelé la qualification retenue en droit : il s'agit notamment de l'« atteinte volontaire à la vie et à l'intégrité physique ou psychique d'une personne protégée par le droit international humanitaire ». Le parquet a précisé que la notion de « crime de guerre » couvre également une « attaque délibérée contre la population civile en tant que telle ou contre des personnes civiles qui ne prennent pas part directement aux hostilités ». Les investigations sont menées par l'OCLCH, service compétent pour ce type d'infractions.
Déclarations et réactions
Le président de la République française a déclaré sur le réseau X que le photojournaliste avait été victime d'une attaque de drones attribuée à la Russie. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a indiqué que Lallican avait été tué malgré l'inscription « PRESSE » sur son gilet et a demandé que les responsables rendent compte de leurs actes. L'ONG Reporters sans frontières a appelé à une enquête rapide.
Contexte
Le décès d'Antoni Lallican s'inscrit dans le cadre du conflit armé en Ukraine, où des journalistes ont été à plusieurs reprises exposés à des risques liés aux opérations militaires. Le PNAT avait déjà ouvert, antérieurement, des enquêtes pour possibles crimes de guerre touchant des ressortissants français intervenant dans ce théâtre d'opérations.








