Contexte
Le 19 octobre, des individus sont parvenus à pénétrer dans la galerie d'Apollon du musée situé rue de Rivoli à Paris et à dérober plusieurs bijoux exposés. Le préjudice total a été estimé à 88 millions d'euros. L'affaire a mobilisé des services judiciaires et policiers spécialisés.
Arrestations et mises en examen
Des interpellations ont eu lieu fin octobre et début novembre. Parmi elles, deux hommes domiciliés à Aubervilliers ont été arrêtés, l'un à l'aéroport de Roissy-en-France alors qu'il tentait apparemment de quitter le territoire et l'autre à Aubervilliers. Le 1er et 2 novembre, un homme de 37 ans et sa compagne de 38 ans ont également été interpellés. Au total, quatre personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire à ce stade ; d'autres personnes ont été entendues puis remises en liberté.
Qualifications pénales
Les mis en examen sont poursuivis notamment pour vol en bande organisée et pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un vol en bande organisée. La compagne de l'un des mis en examen fait l'objet de poursuites pour complicité de vol en bande organisée et association de malfaiteurs.
Déclarations des mis en cause
Lors de leurs auditions, plusieurs mis en cause ont nié toute implication. D'autres se sont refusés à toute déclaration ou ont livré des déclarations limitées, selon les éléments de procédure transmis par l'autorité judiciaire.
Éléments matériels et techniques
Des traces d'ADN ont été identifiées sur la nacelle d'un monte-charge utilisée pour accéder à la galerie, sur un scooter présumé utilisé pour la fuite et sur une vitrine fracturée ainsi que sur divers objets abandonnés sur les lieux. Ces indices ont contribué aux interpellations et aux mises en examen.
Profils et antécédents
Selon l'instruction, deux hommes arrêtés à Aubervilliers ont été impliqués dans une affaire de vol ayant donné lieu à une condamnation en 2015 à Paris. Certains dossiers comportent des mentions de condamnations antérieures, principalement pour des faits de vol et d'autres infractions. Les autorités judiciaires ont indiqué que ces profils ne correspondent pas nécessairement aux acteurs du haut du spectre de la criminalité organisée.
Situation des biens volés
Les perquisitions réalisées dans le cadre de l'enquête n'ont, pour l'heure, pas permis de retrouver les bijoux. Les investigations portent sur les circuits de revente illicites, le blanchiment et d'éventuelles sorties du territoire. Plusieurs hypothèses restent étudiées par les enquêteurs.
Suites de l'enquête et mesures de sécurité
L'enquête se poursuit avec des expertises techniques (ADN, vidéosurveillance, exploitation téléphonique), des auditions complémentaires et des perquisitions. Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place autour des abords du musée pour prévenir toute intrusion par véhicules et améliorer la protection des espaces extérieurs.
Procédure en cours
Des audiences devant le juge des libertés et de la détention ainsi que d'autres actes d'instruction sont à venir. L'évolution de la procédure dépendra des résultats des expertises, des auditions et des exploitations des pièces saisies.








