Contexte et déroulement de l’expédition
Le 18 juin 2023, le submersible privé Titan, exploité par l’entreprise américaine OceanGate Expeditions, a plongé pour observer l’épave du Titanic. Mesurant 6,5 mètres de long, le submersible devait refaire surface après environ sept heures, mais le contact a été perdu moins de deux heures après le début de la plongée. Une opération internationale de secours a été lancée à la suite de la disparition, mais l’appareil a subi une implosion peu après le début de son expédition, provoquant la mort des cinq personnes présentes à bord.
Victimes de l’accident
Les cinq personnes décédées comprenaient le chef d’OceanGate, Stockton Rush, l’explorateur français Paul-Henri Nargeolet, surnommé « M. Titanic », l’homme d’affaires britannique Hamish Harding, et deux membres de la famille Dawood, Shahzada et son fils Suleman, d’origine pakistano-britannique.
Résultats de l’enquête des garde-côtes américains
Selon le rapport officiel publié en août 2025, l’enquête menée par les garde-côtes américains a identifié OceanGate comme « première » responsable de l’implosion. Le rapport attribue la cause principale à un non-respect des protocoles d’ingénierie établis en matière de sécurité, de tests et de maintenance du submersible. Il précise que l’entreprise a exploité le Titan en dehors des normes normalement appliquées aux plongées en eaux profondes, lesquelles étaient historiquement suivies pour la sécurité des submersibles commerciaux.
Faits relevés et éléments critiques
Plusieurs défaillances structurelles et organisationnelles ont été documentées. Parmi les négligences signalées, il est mentionné que le hublot du submersible n'était pas conçu pour résister aux pressions extrêmes rencontrées à de telles profondeurs. D’autres points soulevés concernent un environnement de travail qualifié de dissuasif pour l’expression des préoccupations relatives à la sécurité. Des témoignages recueillis lors d’audiences publiques ont évoqué des tactiques d’intimidation envers les employés et sous-traitants, des dérogations pour certaines opérations scientifiques et une utilisation de la réputation de l’entreprise pour échapper à la supervision réglementaire.
Le rapport note également qu’OceanGate avait permis le fonctionnement du Titan en marge des procédures réglementaires, ce qui a eu un impact considérable sur la sécurité de l’appareil et de son équipage.
Conséquences administratives et judiciaires
À la suite de l’accident, OceanGate a suspendu ses activités commerciales. Une action en justice pour « négligence grave » a été initiée par la famille de Paul-Henri Nargeolet, demandant des dommages et intérêts importants.
Conclusions et recommandations
Les conclusions des enquêteurs appellent à un renforcement de la surveillance réglementaire et à la définition de mesures claires en matière de sécurité pour les opérateurs développant des sous-marins en dehors des cadres techniques établis. Les autorités espèrent que le cas du Titan contribuera à prévenir de futurs accidents impliquant l’exploration en eaux profondes.