Contexte de l'affaire
Une étudiante d'origine gazaouie, arrivée en France le 11 juillet avec l'appui d'une bourse gouvernementale destinée aux étudiants de Gaza, a été admise à Sciences Po Lille dans le cadre d'un programme d'accueil mis en place par les autorités françaises. Son admission a été faite sur proposition du consulat général de France à Jérusalem. Selon les responsables de l’établissement, son profil correspondait aux critères académiques du programme et des vérifications de sécurité avaient été effectuées avant son arrivée.
Découverte de messages sur les réseaux sociaux
Fin juillet, des captures d'écran attribuées à un compte de réseaux sociaux, associé à cette étudiante et désormais fermé, ont circulé en ligne. Ces messages, relayés par des internautes et certains médias, incluaient le partage de publications appelant à des actes visant la population juive. Ces éléments ont été signalés à Sciences Po Lille à la suite d'un reportage médiatique.
Réactions institutionnelles
Le 30 juillet, Sciences Po Lille a décidé d’annuler l’inscription de l’étudiante. L’établissement a déclaré que le contenu de certaines de ses publications était en contradiction avec les valeurs prônées par l’Institut. Suite à cette découverte, l’établissement a indiqué avoir engagé une enquête interne afin de prévenir la réapparition d'une situation similaire.
Procédures judiciaires et administratives
Le parquet de Lille a ouvert une enquête pour « apologie du terrorisme et apologie de crime contre l’humanité avec utilisation d’un service de communication au public en ligne ». La procédure a été annoncée publiquement par la procureure de la République de Lille. Une source diplomatique française a confirmé que l’étudiante avait désormais « vocation à quitter le territoire national ». La destination vers laquelle elle serait susceptible d'être renvoyée n’a pas été communiquée.
Réactions politiques
Plusieurs membres du gouvernement et responsables politiques se sont exprimés, soulignant la nécessité de procédures de contrôle et la volonté de lutter contre toute forme d’antisémitisme. Le ministre de l’Intérieur a demandé la fermeture du compte concerné et l’engagement de poursuites judiciaires, réaffirmant que de tels messages sont incompatibles avec la présence sur le territoire français. Le ministre des Affaires étrangères a pour sa part souligné l’importance d’une enquête interne pour renforcer les contrôles à l’avenir.
Programme d’accueil des étudiants gazaouis
Depuis le début de la guerre à Gaza à l’automne 2023, la France a organisé des évacuations et accueilli plusieurs ressortissants, notamment étudiants ou chercheurs. Les bénéficiaires de ces programmes font l'objet de critères de sélection académiques et de vérifications de sécurité par les services compétents.
Conclusion
L’affaire a suscité des réactions institutionnelles et politiques, conduisant à une enquête judiciaire, une procédure disciplinaire et la perspective d’un départ du territoire national pour l’étudiante concernée. Les autorités ont engagé des révisions des procédures internes pour renforcer la vigilance sur de telles situations à l'avenir.