Contexte et Mise en Œuvre de l'Interdiction
Dans la nuit du dimanche au lundi 9 juin 2025, une interdiction d'entrée aux États-Unis pour les ressortissants de 12 pays, décrétée par le président Donald Trump la semaine précédente, est entrée en vigueur à 04h01 GMT. Ce décret vise à "protéger les États-Unis face aux terroristes étrangers et aux autres menaces pour la sécurité nationale" selon la proclamation présidentielle.
Pays Concernés
Cette interdiction affecte les ressortissants d'Afghanistan, de Birmanie, du Tchad, du Congo-Brazzaville, de Guinée Équatoriale, d'Érythrée, d'Haïti, d'Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan et du Yémen. Le choix de ces pays repose sur une prétendue absence d'administrations efficaces pour assurer le contrôle des voyageurs et une tendance des ressortissants de certains de ces pays à demeurer illégalement sur le territoire américain après l'expiration de leur visa.
Comparaison avec les Restrictions Précédentes
Ces nouvelles mesures ont été comparées par le président Trump aux "restrictions efficaces" imposées dès le début de son précédent mandat en 2017, parfois qualifiées par ses critiques de "Muslim ban". Quatre pays figurant sur la liste actuelle, à savoir l'Iran, la Libye, le Soudan et le Yémen, étaient déjà concernés par ces anciennes restrictions.
Réactions et Conséquences Internationales
L'interdiction a suscité diverses réactions sur la scène internationale. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a exprimé ses inquiétudes par rapport au droit international en raison de la nature générale et étendue de cette interdiction. Amnesty International a qualifié le décret de "discriminatoire" et "absolument cruel". L'Union africaine a fait part de ses préoccupations concernant l'impact potentiel de ces mesures sur les relations diplomatiques.
Le Tchad, l'un des 12 pays concernés, a répliqué en suspendant l'octroi de visas aux ressortissants américains. Des personnalités publiques comme Yassamin Ansari, membre du Congrès d’origine irano-américaine, ont également critiqué ces mesures, les décrivant comme "cruelles et xénophobes".
Exceptions et Mesures Complémentaires
Des exceptions à cette interdiction existent toutefois pour les détenteurs de certains visas spécifiques, tels que les diplomates et les personnes dont le voyage sert l'intérêt national des États-Unis. De plus, des participants aux événements sportifs internationaux tels que la Coupe du monde de 2026 et les Jeux olympiques de 2028 ne seront pas soumis à ces restrictions.
Cette interdiction s’inscrit dans un contexte de politique étrangère américaine marquée par une volonté de contrôle rigoureux des flux migratoires jugée nécessaire pour préserver la sécurité nationale, selon l'administration américaine.