Contexte et déroulement des événements
Le dimanche 18 mai, la bande de Gaza a été le théâtre d'une série de frappes aériennes israéliennes, faisant au moins 33 morts selon la Défense civile locale. Ces offensives surviennent dans le cadre d'une intensification de la campagne militaire israélienne contre le Hamas, avec pour objectif déclaré la libération des otages et la défaite de l'organisation. L'escalade actuelle fait suite à une attaque survenue le 7 octobre 2023, au cours de laquelle 1 218 personnes ont perdu la vie côté israélien, et 251 ont été enlevées, parmi lesquelles 57 sont toujours détenues.
Bilan humain
La Défense civile de Gaza a rapporté que les frappes ont touché divers secteurs du territoire, notamment dans le sud à Khan Younès et au nord à Jabalia. À Khan Younès, au moins 22 personnes ont péri, principalement à Al-Mawassi, et 100 autres ont été blessées dans des tentes de déplacés. Les frappes à Jabalia ont causé la mort de sept personnes, tandis que d'autres victimes ont été enregistrées à Al-Zawayda. Selon les autorités, plus de la moitié des victimes seraient des enfants. Le bilan s'inscrit dans un contexte plus large de représailles israéliennes ayant entrainé, selon le ministère de la Santé du Hamas et jugé fiable par l'ONU, la mort de plus de 53 272 Gazaouis, majoritairement des civils.
Réactions internationales
Face à l'escalade du conflit, les appels à la trêve se multiplient. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa vive inquiétude et a demandé un "cessez-le-feu permanent" lors d'un sommet à Bagdad. Le ministre des Affaires étrangères américain, Marco Rubio, a également discuté de la situation avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, soulignant la nécessité d'un cessez-le-feu en dépit de son opposition au Hamas.
Les dirigeants européens ont également réagi : le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à mettre un terme au "massacre à Gaza", tandis que la diplomatie italienne et le président du Conseil européen ont critiqué ce qu'ils perçoivent comme une action militaire disproportionnée.
Négociations et perspectives
En parallèle aux opérations militaires, le Hamas a annoncé la reprise de discussions indirectes avec Israël à Doha. Cependant, au sein du gouvernement israélien, des dissensions persistent, Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite, s'opposant fermement à toute forme d'accord. Le gouvernement israélien a envisagé un plan de "conquête" de Gaza, visant à déplacer la majeure partie de la population vers le sud du territoire. Cette situation complexe souligne les défis persistants pour atteindre une résolution pacifique.