Constatation de l'évasion
L'absence de deux détenus a été constatée lors des contrôles du personnel le matin du 27 novembre 2025, vers 07h00, au quartier disciplinaire de la maison d'arrêt de Dijon. Une enquête de flagrance pour « évasion en bande organisée » a été ouverte et confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS).
Méthode de l'évasion et éléments d'enquête
Les éléments recueillis indiquent que des barreaux de cellules ont été sciés à l'aide de lames de scie manuelles retrouvées sur place. Selon les constats, les détenus ont ensuite quitté leurs cellules en descendant la façade à l'aide de draps, ont rejoint une zone comprise entre les cellules et l'enceinte, ont franchi le premier mur d'enceinte après avoir recouvert des fils de lames de rasoir avec des draps, puis sont sortis par le porche du site qui s'ouvre le matin pour le personnel. Les autorités examinent l'hypothèse selon laquelle des outils auraient pu être introduits depuis l'extérieur, éventuellement par drone. Des condamnations antérieures ont été prononcées dans la région pour des livraisons par drone vers cet établissement.
Identité des détenus et procédures
Les deux évadés étaient détenus en détention provisoire. L'un est âgé de 19 ans et avait été mis en examen pour des faits de tentative d'assassinat et d'association de malfaiteurs ; le second est âgé de 32 ans et était écroué pour des menaces et violences habituelles aggravées sur conjointe. Le parquet de Montbéliard a indiqué que le détenu de 19 ans se situe dans le registre de la criminalité organisée et le décrit comme potentiellement dangereux. Des éléments de la procédure indiquent qu'il a déjà été condamné à plusieurs reprises pour des faits comprenant des violences aggravées et un enlèvement.
Enquête, interpellations et mesures judiciaires
Les forces de l'ordre ont interpellé sans résistance l'un des deux évadés dans la matinée du 28 novembre 2025 dans un bar-tabac-PMU de Bey (Saône‑et‑Loire). Des personnes de l'entourage de ce fugitif ont été placées en garde à vue et font l'objet d'investigations pour des faits incluant complicité d'évasion, recel de malfaiteurs et association de malfaiteurs. Une opération policière conduite le 30 novembre 2025 à Besançon, mobilisant notamment des commandos du RAID, a permis l'interpellation d'un complice présumé du fugitif encore en fuite. Cette interpellation n'a pas permis de retrouver le détenu toujours recherché. Lors de perquisitions au domicile d'une personne de l'entourage, des drones ont été découverts ; la mise en cause a contesté que ces appareils aient pu servir à des livraisons illicites en prison. La Brigade de recherches nationale des fugitifs (BRNF) est saisie pour la recherche du détenu toujours en fuite. Le parquet a requis la mise en examen et le placement en détention provisoire d'au moins deux personnes présentées à un juge pour des faits relevant de l'évasion en bande organisée, de la complicité et de l'association de malfaiteurs. Une information judiciaire a été ouverte et deux juges d'instruction dijonnais sont saisis des infractions visées.
Réactions et mesures annoncées
Le ministère de la Justice a annoncé l'envoi d'une inspection administrative afin d'examiner les circonstances de l'évasion et a inscrit la maison d'arrêt de Dijon parmi les établissements prioritaires du plan « zéro portable ». Ce plan prévoit des investissements visant notamment l'installation de caillebotis renforcés aux fenêtres, la couverture des cours de promenade, le renforcement de la vidéosurveillance, la mise en place de dispositifs anti‑drones, l'installation de brouilleurs de téléphones et l'acquisition de portiques à ondes millimétriques et de tunnels à rayons X. Une enveloppe d'environ six millions d'euros a été annoncée pour la maison d'arrêt de Dijon. Des organisations syndicales du personnel pénitentiaire avaient signalé des problèmes de sécurité antérieurs et demandé des moyens supplémentaires; des associations professionnelles de directeurs d'établissement ont formulé des observations sur la gestion nationale des moyens.
Contexte carcéral
La maison d'arrêt de Dijon, construite en 1853 et située à proximité du centre‑ville, accueillait 311 détenus pour 180 places, soit un taux d'occupation de 173 %. Au plan national, le nombre de détenus en France s'élevait à 84 862 pour 62 501 places opérationnelles au 1er octobre 2025, correspondant à une densité carcérale de 135,8 %.
Chronologie résumée des faits
- Nuit du 26 au 27 novembre 2025 : sciage des barreaux et sortie des cellules selon les éléments d'enquête.
- 27 novembre 2025, vers 07h00 : constatation de l'absence des deux détenus et ouverture de l'enquête de flagrance.
- 28 novembre 2025 : interpellation sans résistance d'un des évadés à Bey (Saône‑et‑Loire) ; placement en garde à vue de personnes de son entourage.
- 30 novembre 2025 : opération policière à Besançon mobilisant des commandos, interpellation d'un complice présumé du fugitif encore recherché ; perquisitions ayant permis la découverte de drones ; poursuites judiciaires engagées et information judiciaire ouverte.



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