Faits
Le 25 novembre 2025, une femme a été attaquée et tuée à Saint-Colomban (Loire-Atlantique) alors qu'elle participait à une célébration d'anniversaire au domicile de sa fille. Un homme se présentant comme son ex-conjoint est arrivé sur les lieux et l'a frappée à l'aide d'un couteau, lui portant plusieurs coups au ventre, à la poitrine, dans le dos, au genou et aux mains.
La victime, en arrêt cardio‑respiratoire à l'arrivée des secours, est décédée sur place aux environs de 21 h. Une dizaine de personnes se trouvaient sur les lieux, principalement des membres de la famille.
Le mis en cause a quitté les lieux après l'attaque. Il a été retrouvé décédé le lendemain matin à Rezé, au sud de Nantes. D'après les éléments communiqués par le parquet, il s'est donné la mort par pendaison. Le mis en cause était né en 1968; la victime était née en 1973. Ils étaient séparés et avaient plusieurs enfants.
Antécédents judiciaires et mesures de protection
Le mis en cause avait été condamné en mai 2023 par le tribunal correctionnel de Nantes pour des menaces de mort réitérées visant la victime et leur fils. La condamnation comprenait une peine d'un an de prison avec sursis, un sursis probatoire de deux ans, une interdiction d'entrer en contact avec les victimes et une interdiction de paraître au domicile.
Dans le cadre de cette condamnation, la victime avait bénéficié d'un dispositif de téléphonie d'alerte (Téléphone Grave Danger). Selon les informations disponibles, elle l'avait estimé inutile et il avait été retiré en septembre 2024. Le procureur a indiqué que le sursis probatoire avait expiré le 9 mai 2025.
Enquête
Le parquet de Nantes a confirmé l'ouverture d'une enquête pour établir les circonstances précises des faits et les responsabilités. Le procureur a indiqué que le mis en cause "a surgi sans avoir été invité" à la réunion. Les investigations visent notamment à préciser la chronologie des événements et les éléments matériels retrouvés sur les lieux.
Contexte statistique
Selon les chiffres disponibles, le nombre de féminicides commis par un conjoint ou un ex‑conjoint a augmenté de 11 % entre 2023 et 2024, atteignant 107 victimes sur la période. Le total des morts violentes au sein du couple l'année précédente s'établissait à 138, incluant des victimes masculines.
Suite
Les procédures judiciaires en cours visent à préciser les circonstances de l'homicide et les éléments entourant la mort du mis en cause. Aucune autre information judiciaire ni décision pénale supplémentaire n'a été annoncée dans les communiqués publics consultés.








