Le 18 novembre 2025, une frappe attribuée à Israël a touché le camp de réfugiés palestiniens d'Aïn al‑Heloué, situé dans le sud du Liban, près de la ville de Saïda (Sidon). Le ministère libanais de la Santé a fait état de 13 personnes tuées et de plusieurs blessés. Des services de secours ont indiqué avoir transporté des blessés vers des hôpitaux voisins.
Frappe et bilan
Le ministère libanais a décrit l'attaque comme une action "de l'ennemi israélien" visant le camp d'Aïn al‑Heloué, dans la région de Saïda. Selon des agences de presse, un drone aurait ciblé une voiture à proximité de la mosquée Khaled ben al‑Walid. Des reportages précisent que la mosquée et un centre adjacent auraient également été touchés. Des ambulances ont évacué des blessés vers des établissements hospitaliers proches.
Par ailleurs, le ministère libanais de la Santé a signalé plus tôt dans la journée deux morts dans des frappes de drones attribuées à Israël dans la ville de Bint Jbeil, dans le sud du pays.
Déclarations et réactions
L'armée israélienne a publié un communiqué affirmant avoir frappé "des terroristes en opération" et un "camp d'entraînement du Hamas" dans la région d'Aïn al‑Heloué, ajoutant que les personnes ciblées prépareraient des attentats contre l'armée israélienne et l'État d'Israël.
Le mouvement Hamas a contesté ces allégations, qualifiant l'attaque de "barbare" et niant détenir des installations militaires dans les camps palestiniens au Liban. Le groupe a qualifié les affirmations israéliennes de "calomnie".
Contexte régional
Ces frappes interviennent alors que les incidents transfrontaliers persistent malgré un cessez‑le‑feu conclu en novembre 2024, visant à mettre fin au conflit entre Israël et le mouvement libanais Hezbollah. L'armée israélienne cible régulièrement des infrastructures ou des membres du Hezbollah, mais a également mené des opérations visant des personnes présentées comme affiliées au Hamas au Liban.
Le Liban héberge, selon l'ONU, environ 222 000 réfugiés palestiniens, dont une partie importante vit dans des camps où des organisations palestiniennes assurent un certain contrôle local. Certaines factions présentes dans ces camps ont entamé, depuis août, des remises d'armes aux autorités libanaises conformément à un accord conclu en mai visant à réaffirmer le monopole de la force par l'État libanais.








