Contexte historique
Le programme nucléaire iranien remonte à la fin des années 1950, initié avec l'aide des États-Unis dans le cadre d'un accord de coopération nucléaire civile sous Mohammad Reza Pahlavi, alors chah d'Iran. En 1970, l'Iran ratifie le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), mais ses intentions sont remises en question dans les années 2000 après la découverte de sites nucléaires secrets. Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de 2011 mentionne que l'Iran avait probablement travaillé sur un dispositif explosif nucléaire avant 2003.
En juillet 2015, un accord majeur est conclu à Vienne, le JCPOA, entre l'Iran et les puissances mondiales, offrant un allégement des sanctions en échange de la limitation du programme nucléaire iranien. En 2018, les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, se retirent de l'accord, provoquant la reprise progressive des activités nucléaires de l'Iran.
Frappes américaines de juin 2025
Dans la nuit du 21 au 22 juin 2025, les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, mènent des frappes aériennes contre trois sites nucléaires iraniens : Fordo, Natanz et Ispahan. Le président Trump affirme que ces installations, critiques pour le programme nucléaire iranien, ont été complètement détruites.
Les frappes, qualifiées de "très réussies", ont impliqué l'utilisation de bombardiers B-2 et de bombes anti-bunker capables de s'enfoncer profondément avant d'exploser, rendant possible la destruction de sites nucléaires fortement protégés.
Réactions internationales
Israël, en coordination avec les États-Unis, avait déjà initié des frappes contre l'Iran plus tôt en juin, motivées par la volonté de détruire les capacités nucléaires iraniennes. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a exprimé son soutien total à l'initiative américaine.
À la suite des frappes, l'Iran a menacé de représailles et a effectivement tiré plusieurs missiles sur des cibles israéliennes. Les tensions se sont intensifiées dans la région, avec de nombreux pays appelant à la désescalade. L'Union européenne et plusieurs pays du Moyen-Orient ont exprimé leur préoccupation face à une possible escalade vers un conflit plus large.
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé à éviter une "spirale de chaos" dans une région déjà fragilisée. L'AIEA a convoqué une réunion d'urgence à Vienne pour discuter des implications des frappes sur la non-prolifération nucléaire.
Implications et conséquences
Ces événements marquent une escalade significative dans les tensions entre l'Iran et les États-Unis, qui pourrait avoir des répercussions durables sur la stabilité régionale et mondiale. Les frappes remettent en question les efforts internationaux pour contrôler les armes nucléaires et soulèvent des préoccupations quant à l'utilisation de la force militaire dans les relations internationales.
Les frappes de juin 2025 représentent un tournant dans la politique étrangère américaine sous Donald Trump, qui avait précédemment prôné l'isolationnisme et cherche désormais un rôle plus affirmatif en conduisant des opérations militaires de grande envergure contre l'Iran.