Verdict
En décembre 2025, la cour d'assises de Seine‑Saint‑Denis a rendu son verdict dans l'affaire de la fusillade survenue à Stains le 16 juillet 2019. Deux hommes ont été condamnés à vingt ans de réclusion criminelle pour meurtres en bande organisée, avec une période de sûreté des deux tiers. Trois autres prévenus ont été acquittés. Un autre accusé a été condamné à trois ans d'emprisonnement pour recel de véhicule.
Faits
Dans la nuit du 16 juillet 2019, aux alentours de minuit, des coups de feu tirés à l'aide d'un fusil d'assaut ont visé les occupants d'une voiture (une Renault Twingo) dans le quartier du Clos Saint‑Lazare à Stains (Seine‑Saint‑Denis). Trois personnes ont été touchées : Bakari T. et Soriba M. sont décédés ; Dembo T. a été blessé au mollet. Un autre occupant a survécu.
Enquête et éléments d'instruction
Les investigations menées par la brigade criminelle ont reposé sur l'exploitation de données de téléphonie, d'images de vidéosurveillance et d'analyses biologiques. Une Mini Cooper a été identifiée comme véhicule d'exfiltration et des traces d'ADN y ont été relevées. Des éléments de géolocalisation et des échanges téléphoniques ont également été utilisés pour reconstituer les déplacements des personnes mises en cause.
Le ministère public a décrit les tirs comme des « exécutions préparées » et a retenu l'hypothèse d'un mobile de vengeance lié à une bagarre antérieure, dont des images avaient circulé.
Procès et arguments de la défense
Le procès s'est tenu pendant plus de trois semaines à Bobigny. La salle d'audience a été marquée par des réactions vives lors du rendu du verdict. Les prévenus ont nié leur participation aux faits. La défense a présenté des éléments d'alibi pour certains et a contesté la valeur probante de pièces reposant sur des mises en cause anonymes au stade de l'enquête. Des avocats ont critiqué certaines méthodes d'investigation et mis en avant des éléments susceptibles, selon eux, de situer des prévenus hors des lieux au moment des faits.
La partie civile et le parquet général ont pour leur part soutenu l'existence d'indices reliant plusieurs mis en cause aux tirs ou à leur exfiltration.
Décisions judiciaires et suites
La cour a prononcé, pour deux hommes, des peines de vingt ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers pour meurtres en bande organisée. Trois prévenus ont été acquittés, dont l'un en raison de l'impossibilité de le confronter à un témoin anonyme non localisé. Un prévenu a été condamné à trois ans d'emprisonnement pour recel de véhicule.
Les avocates générales avaient requis des peines plus lourdes pour certains accusés. Les décisions de la cour peuvent faire l'objet des voies de recours prévues par le droit pénal français.








