Contexte
Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a participé à la conférence des Nations unies sur le climat (COP30) tenue à Belém, au Brésil. Sa présence intervient en l'absence d'une délégation fédérale américaine, situation présentée comme inédite pour une COP.
Interventions et déclarations (11 novembre 2025)
Lors d'interventions publiques à Belém, Gavin Newsom a critiqué les décisions de l'administration américaine visant à retirer les États-Unis de l'accord de Paris. Il a prononcé plusieurs formules rapportées par les médias, dont « Trump est temporaire » et « Donald Trump redouble d'imbécillité ». Il a affirmé qu'un président démocrate réintégrerait les États‑Unis dans l'accord de Paris « sans hésitation » et a qualifié la réintégration comme « un engagement moral » et « un impératif économique ».
Rencontres et activités sur place
Le gouverneur a multiplié les rencontres avec des responsables locaux et internationaux, notamment le gouverneur de l'État du Pará, Helder Barbalho, un ministre allemand et le président brésilien de la COP30. Il a également participé à manifestations et visites liées à la bioéconomie locale.
Références à la Californie
Newsom a présenté la Californie comme un modèle d'action climatique régionale, en rappelant des données et affirmations sur la transition énergétique de l'État, notamment l'affirmation selon laquelle l'électricité aurait été « 100 % propre » neuf jours sur dix au cours de l'année citée. Il a souligné le rôle des États et des régions dans la mise en œuvre de politiques climatiques lorsque le gouvernement fédéral se désengage.
Acteurs subnationaux et rôle dans la COP
Plusieurs responsables subnationaux américains étaient présents à Belém, dont la gouverneure du Nouveau‑Mexique, Michelle Lujan Grisham. Les autorités locales et régionales ont été décrites comme des acteurs importants pour compléter l'action des États nationaux, bien qu'elles n'aient pas de siège aux négociations formelles de la Convention‑cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC).
Réactions internationales et conséquences pour la COP
Des participants et observateurs ont commenté l'absence d'une délégation fédérale américaine. Christiana Figueres, ancienne responsable de l'ONU Climat, a indiqué que l'absence de représentants fédéraux empêchait les États‑Unis de prendre la parole aux négociations. Des responsables, dont le représentant de la Côte d'Ivoire Abe Assamoi et le Premier ministre portugais Luis Montenegro, ont déclaré que le retrait américain de l'accord de Paris affaiblissait la confiance mais que le réengagement des États‑Unis resterait nécessaire à long terme. Le retrait annoncé par l'administration américaine devait devenir effectif en janvier 2026, tout en maintenant la participation des États‑Unis à la CNUCC et leur présence aux COP.
Contexte d'incidents antérieurs
Des délégations et observateurs ont cité un précédent à l'Organisation maritime internationale (OMI) où des pressions diplomatiques ont contribué à l'échec d'un accord sur une taxe carbone, en octobre, pour illustrer les craintes liées à l'absence ou à l'action des États‑Unis dans des forums multilatéraux.
Analyses sur l'action des États et des villes
Des études citées lors des échanges à Belém indiquent que la mobilisation d'États et de villes pourrait réduire significativement les émissions nationales si elle était coordonnée et soutenue par un engagement fédéral futur. Une analyse du Center for Global Sustainability de l'Université du Maryland a été évoquée, suggérant qu'une mobilisation des gouvernements locaux et régionaux, combinée à l'élection d'un présidence favorable au climat, pourrait réduire notablement les émissions américaines d'ici 2035 par rapport à un pic antérieur.
Communication et enjeu de sensibilisation
Sur le plan de la communication, Gavin Newsom a évoqué la difficulté de rendre certains concepts climatiques accessibles au grand public, donnant pour exemple la conversion entre Celsius et Fahrenheit et l'usage de métaphores pour expliquer le fonctionnement des émissions de gaz à effet de serre.








