Situation générale
Le Hamas a annoncé qu'il commencerait à libérer des otages détenus à Gaza dès le lundi matin conformément à l'accord conclu entre les parties. L'échange s'inscrit dans un dispositif en plusieurs étapes présenté par l'administration américaine et négocié par des médiateurs internationaux. Un cessez‑le‑feu est entré en vigueur avant cette phase d'échanges, et des retours de populations déplacées vers le nord de la bande de Gaza ont été signalés.
Contexte et chronologie
L'accord repose sur un plan en vingt points présenté fin septembre par l'administration américaine. Il prévoit une première phase axée sur l'échange d'otages et de détenus, ainsi que des mesures opérationnelles liées au retrait de certaines forces et à l'acheminement d'aide humanitaire.
L'attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 et la campagne militaire israélienne qui a suivi sont à l'origine de ce cycle de violence, qui a entraîné des pertes humaines importantes et des déplacements massifs de population au sein de la bande de Gaza.
Modalités de l'échange
La première phase prévoit la remise aux autorités israéliennes de 48 otages encore détenus en territoire gazaoui, vivants ou morts, selon les termes de l'accord. En contrepartie, Israël s'engage à libérer 250 personnes détenues pour des raisons de sécurité ainsi qu'environ 1 700 Palestiniens arrêtés depuis le début des opérations militaires en octobre 2023.
Des responsables israéliens ont indiqué que certains détenus étaient rassemblés dans des établissements pénitentiaires spécifiques et que leurs libérations seraient conditionnées à la vérification de la remise effective des otages.
Sommet à Charm el‑Cheikh
L'Égypte a confirmé la tenue d'un sommet à Charm el‑Cheikh, coprésidé par les autorités égyptiennes et américaines, destiné à entériner les premières mesures de l'accord et à définir les étapes suivantes relatives à la gouvernance et à la stabilisation de la région. Des responsables et dirigeants d'une vingtaine de pays y sont attendus, ainsi que le secrétaire général des Nations unies.
Le Hamas a indiqué qu'il n'assisterait pas à la signature officielle et agissait par l'intermédiaire de médiateurs. Les autorités israéliennes ont également annoncé qu'elles ne participeraient pas directement au sommet.
Positions des parties
Le Hamas a déclaré respecter le calendrier prévu pour la libération des otages mais refuse d'accepter un désarmement imposé sans garanties politiques. Des responsables du mouvement ont qualifié la remise des armes de non négociable.
Le gouvernement israélien a souligné que la libération des détenus par Israël dépendrait de la confirmation de la remise effective des otages. Quelques représentants israéliens ont par ailleurs évoqué la possibilité de poursuivre des opérations ciblées après la première phase.
Le président des États‑Unis s'est rendu dans la région pour participer aux événements politiques et a déclaré, avant son déplacement, que le conflit était « terminé ». D'autres dirigeants internationaux ont annoncé leur présence au sommet pour soutenir la mise en œuvre de l'accord.
Situation humanitaire et retours
Des équipes de secours ont poursuivi des opérations de recherche et de dégagement dans les zones affectées après le retrait partiel de certaines forces. Des centaines de milliers de personnes déplacées ont entamé un retour vers le nord de la bande de Gaza ; les autorités locales de secours ont signalé un nombre important de retours depuis l'entrée en vigueur du cessez‑le‑feu.
Les retours s'effectuent souvent dans des quartiers où des bâtiments et des infrastructures ont été détruits, ce qui crée des besoins importants en réparation, relogement et assistance humanitaire.
Perspectives et étapes suivantes
Le plan prévoit une phase ultérieure consacrée à la gouvernance de la bande de Gaza, à la démilitarisation du mouvement et à la mise en place de mécanismes internationaux de transition et de supervision. Les médiateurs — notamment des pays régionaux et des États tiers — sont appelés à garantir l'application des dispositions convenues et à négocier les modalités de mise en œuvre des phases suivantes.
Les responsables impliqués ont déclaré que les discussions à venir seraient plus complexes et porteraient sur des questions de gouvernance, de sécurité et de désarmement.








