Contexte et Déroulement du Mouvement Social
Une grève des contrôleurs aériens, initialement annoncée par la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC), a entraîné d'importantes perturbations dans le transport aérien en France. Ce mouvement social a été organisé par deux syndicats, l’Unsa-Icna et l’Usac-CGT, qui revendiquent de meilleures conditions de travail au sein de la DGAC. Cependant, le syndicat majoritaire, le SNCTA, avec 60 % des voix, ne participe pas à la grève. La grève a débuté le jeudi 3 juillet 2025 et a entraîné des annulations et des retards massifs.
Impacts sur le Transport Aérien
Selon la DGAC, les compagnies aériennes ont été priées d'annuler 40 % de leurs vols au départ ou à l’arrivée des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et d’Orly ce vendredi 4 juillet, veille du début des vacances d’été. Cette demande fait suite à une première journée de grève le jeudi, au cours de laquelle un quart des vols ont été annulés dans les principaux aéroports parisiens.
À Nice, troisième plus grand aéroport de France, les annulations représentent également 50 % des vols, et à Beauvais, connu pour ses opérations de "low cost", une réduction similaire de 40 % des vols a été imposée. Les aéroports du Sud, notamment Lyon, Marseille, et Montpellier ainsi que les aéroports corses (Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari), ont vu 30 % de leurs programmes de vol annulés.
Réactions et Justifications
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a fermement rejeté les revendications des syndicats, jugeant "inacceptables" et "intolérables" les choix de grève en période de forte activité touristique. Airlines for Europe, une association regroupant plusieurs grandes compagnies aériennes comme Air France-KLM et Ryanair, a également critiqué ces grèves. Selon eux, ces annulations perturbent les projets de vacances de milliers de voyageurs.
Causes du Mouvement
Les syndicats grévistes citent un sous-effectif chronique responsable d'un grand nombre de retards durant l’été, des équipements obsolètes et un style de management qu'ils jugent incompatible avec les exigences de sécurité aérienne et de sérénité nécessaires au bon fonctionnement des services de la navigation aérienne.
Dans le cadre de cette grève, environ 270 contrôleurs aériens sur 1 400 se sont déclarés grévistes, notamment les membres des syndicats appelant à la grève. Cette action vient souligner des tensions persistantes au sein du secteur aérien, où des réformes sont régulièrement demandées pour améliorer les conditions de travail et les infrastructures.
Conclusion
Cette mobilisation met en lumière des défis structurels dans la gestion du trafic aérien en France, particulièrement en période de forte affluence. Il illustre les difficultés pour le secteur de répondre aux attentes de performance tout en gérant des conditions de travail acceptables pour les contrôleurs aériens.