Arrestation
Halima Ben Ali, l’une des filles de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a été arrêtée à Paris à la demande des autorités tunisiennes. L’arrestation a eu lieu le 30 septembre 2025, selon des informations judiciaires.
Procédure judiciaire en France
Les autorités judiciaires françaises ont indiqué qu’elle doit être présentée au parquet général pour notification de la demande d'arrestation provisoire émise par la Tunisie. Elle sera ensuite présentée au conseiller délégué chargé de statuer sur son placement sous écrou extraditionnel ou sous contrôle judiciaire. Une audience devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel, compétente en matière d'extradition, est prévue ultérieurement.
Déclarations de la défense
Samia Maktouf, avocate de Halima Ben Ali, a indiqué que sa cliente fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol émise par la Tunisie pour des accusations de détournements de fonds. L’avocate a nié que sa cliente ait commis des infractions et a précisé qu’elle avait quitté la Tunisie alors qu’elle était mineure. Elle a aussi rappelé qu’en 2018 Halima Ben Ali avait déjà été arrêtée en Italie à la demande des autorités tunisiennes, puis remise en liberté.
Circonstances de l’interpellation
Selon la défense, Halima Ben Ali vit et travaille à Dubaï. Elle a été interpellée à l’aéroport lors d’un court séjour à Paris, alors qu’elle devait regagner Dubaï. L’avocate affirme qu’une policière franco-tunisienne, reconnaissant la personne interpellée, l’aurait prise à partie et traitée publiquement de « voleuse ». La défense a annoncé qu’elle ferait un signalement au ministère de l’Intérieur concernant ces faits.
Contexte familial et historique
Zine El Abidine Ben Ali a été président de la Tunisie de 1987 à 2011. Il a quitté le pays le 14 janvier 2011 à la suite d’un mouvement populaire et a vécu en exil en Arabie saoudite, où il est décédé en 2019. Halima Ben Ali faisait partie des membres de sa famille qui l’avaient accompagné lors de son départ.
Suites possibles
La procédure française déterminera si la demande tunisienne peut aboutir à une remise extraditionnelle. La défense a annoncé plusieurs recours et souhaite alerter les autorités françaises sur les conditions de l’interpellation et la sécurité de sa cliente.