Introduction
En Afrique du Sud, le township de Soweto abrite une ancienne mine d'or surnommée la "montagne jaune" par les enfants de la région. Ce site, vestige de la ruée vers l'or de la fin du XIXe siècle, est accusé par les habitants et les associations locales d'avoir des répercussions sévères sur la santé de la population locale.
Problèmes environnementaux et sanitaires
Les résidus miniers présents sur le site contiennent des matières toxiques, notamment l'arsenic, le plomb et l'uranium. Les poussières émanant de ces résidus affectent la qualité de l'air, provoquant des gêne respiratoires et, selon les chercheurs, possiblement des maladies graves telles que des cancers et des malformations.
David van Wyk, chercheur principal à la Bench Marks Foundation, informe que ces substances toxiques pourraient modifier l'ADN et être à l'origine de divers problèmes de santé, y compris des handicaps chez les enfants. L'association locale, le Snake Park Cerebral Palsy Forum, a recensé de nombreux cas d'enfants atteints de paralysie cérébrale, ce qui serait lié à l'exposition persistante à ces substances.
Études et constats
Des études sont régulièrement menées en partenariat avec l'Université de Johannesburg pour mesurer la concentration de substances toxiques dans les eaux locales. Les tests révèlent des niveaux élevés de contaminants rendant l'eau impropre à la consommation. Les terres irrigées par cette eau sont également touchées, ce qui se traduit par des anomalies, telles que des chèvres avec trois pattes.
Répercussions sur la communauté
Avec un nombre estimé de plus de 50 000 habitants vivant à proximité de la mine, la société Pan African Resources, qui a racheté le site, prévoit de réhabiliter le site dans les dix années à venir. Cependant, les mesures actuelles, consistant principalement en des panneaux signalétiques, sont jugées insuffisantes par les parties locales. La communauté continue à exprimer sa frustration notamment envers le gouvernement et ses capacités d'intervention jugées limitées.
Les résidents, comme Baile Bantseke, affirment que l'environnement toxique contribue au développement de conditions telles que l'autisme chez les enfants, citant des études associant l'exposition aux métaux lourds à ce trouble. Les habitants y voient une responsabilité partagée entre l'entreprise minière actuelle et le gouvernement qui, selon eux, ne fournit pas un niveau d'assistance suffisant.
Conclusion
La situation dans le township de Soweto illustre bien les défis persistants posés par les sites miniers abandonnés à l'environnement et à la santé publique en Afrique du Sud. Un renforcement des mesures de remédiation, soutenues par une politique gouvernementale plus proactive, est nécessaire pour protéger les habitants et réhabiliter durablement ces zones touchées par l'héritage minier du pays.